Les Transsibériennes
de Jacques Lanzmann

critiqué par Pucksimberg, le 7 avril 2012
(Toulon - 44 ans)


La note:  étoiles
Le mari, l'épouse et la maîtresse dans un même train.
David est marié à Louise depuis 10 ans, mais ses sentiments pour cette femme sont beaucoup moins intenses qu'au début de leur relation. Ils avaient prévu de prendre ensemble le transsibérien, mais coup de théâtre David laisse sa dulcinée et prend le train tout seul !
A bord, il rencontre Laurence qui ne le laissera pas insensible. Elle-même ne voit pas clair dans sa propre vie amoureuse. Cette traversée sera donc l'occasion pour ces deux êtres de s'aimer le temps du voyage. Ils programment leur premier rapport charnel lorsque le train fera escale à Moscou. Manque de chance, Louise déboule dans le train. A partir de ce moment, le roman et le vaudeville s'entremêleront. Maîtresse et épouse se retrouvent face à face !

Ce roman permet au grand voyageur qu'était l'auteur de parler de la Russie, de ses isbas, de ses "babas", femmes grasses et autoritaires, des paysages enneigés, de la place rouge envahie de corbeaux. Il décrira aussi l'absence de libertés auquel ce pays si vaste est condamné.

Jacques Lanzmann étudie le couple dans ce roman et ses limites. Selon lui, il est impossible de sauver un couple à la dérive :" ... comme si on pouvait rapiécer, rénover, rebâtir un couple. Non, l'homme n'est pas un vêtement qu'on défroisse d'un coup de fer à repasser. Quand le couple est usé, démoli, décousu, plus qu'une seule chose à faire : le jeter."

Le roman pourrait être tragique, il ne l'est pas. Le comique même est largement privilégié.

Un roman qui se lit pour ce qu'il est : un divertissement.