Horreurs mentales
de Bruce Jones

critiqué par Kalie, le 7 avril 2012
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
Cartésiens s’abstenir
Tarotown est une ville étrange, à commencer par ses habitantes, toutes jeunes et belles. C’est là qu’un jeune couple de Noirs achète la maison de leur rêve à un prix dérisoire. L’agent immobilier du coin est un bien curieux personnage qui déclare d’emblée vendre ses biens immobiliers à la tête du client car il n'y a pas que l'argent dans la vie (?). Bien sûr, la maison est hantée et recèle un terrible secret : la disparition des précédents propriétaires dans de curieuses circonstances…

Au début, « Horreurs mentales » (« Tarotown » - 1982) semble n’être qu’une histoire de maison hantée de plus. Mais, rapidement le récit change de thème et devient plus complexe et original. En effet, aux cauchemars et autres hallucinations, dominés par les premiers émois, les fantasmes sexuels, l’homosexualité refoulée des habitantes, vient s’ajouter une confrontation entre voyants doués de pouvoirs mentaux hors du commun.

Une personne à Tarotown est capable de prendre le contrôle de l’esprit d’autrui, de transformer ses rêves en cauchemars et même de tuer les gêneurs.

L’explication finale « à la Hercule Poirot » lève le voile sur toutes les zones d’ombre : l’identité du/des assassins, le mobile des crimes (un peu faible) et le mode opératoire (invraisemblable).

Ce roman mêle habilement érotisme et gore, réalité et cauchemars, voyance et télépathie. Il plaira aux lecteurs qui ne seront pas rebutés par son étrangeté.