Le royaume des mécréants
de Anthony Burgess

critiqué par Pytheas, le 6 avril 2012
(Pontoise - Marseille - 59 ans)


La note:  étoiles
Ils sont fous ces romains
au premier siècle de notre ère, nait le christianisme dans une province Romaine. Anthony Burgess nous raconte l'histoire chaotique de cette naissance au sein d'une Rome puissante mais marquée par les prémices de sa décadence.
Il nous parle des apôtres et de leurs incessants voyages à travers l'empire, des batailles qu'ils devront livrer pour leur survie quand le Christianisme n'est encore qu'une secte, des différents les ayant séparés. du parcours de Saul qui deviendra Paul et sera le VRP de la religion naissante.
Nous sommes transportés à travers une Rome antique décadente et dépravée où les empereurs successifs sont sujets de toutes les perversions.

En sortant de ce roman on se sent inévitablement plus intelligent. parce que l'auteur a pris le parti de s'adresser à des gens intelligents et ne tombe pas dans la simplification et le cours d'histoire mais relate des faits tels qu'ils auraient pu apparaitre à un contemporain vivant dans une province éloignée. certains faits sont avérés, d'autres tiennent de la rumeur, d'autres arrivent déformés l'auteur laisse le lecteur faire son tri.
on pourrait reprocher à Anthony Burgess un certain cabotinage, des tournures de phrases par trop alambiquées, un vocabulaire quelquefois hermétique mais au final tout ceci participe à nous faire sortir de cette épopée avec le sentiment d'avoir appris en prenant un plaisir extrême

Une grande Jubilation !!!