Plus vaste que le ciel : Une nouvelle théorie générale du cerveau
de Gerald Maurice Edelman

critiqué par Elya, le 1 avril 2012
(Savoie - 34 ans)


La note:  étoiles
La conscience d'un point de vue scientifique
Après avoir lu et adoré L’erreur de Descartes de Damasio, j’ai voulu aborder les neurosciences avec un autre auteur prolifique et en plus détenteur du prix Nobel de physiologie, G Edelman. Ce livre était censé être adressé au grand public afin de traiter des explications reposant sur une base scientifique plutôt que métaphysique et permettant de définir la conscience ou autrement dit « comment l’éveil de neurones peut donner lieu à des pensées, des sensations, et des émotions subjectives ». Le programme énoncé semblait passionnant.

Après un succinct mais éminemment complexe rappel neuro anatomique qui inquiétera un certain nombre de lecteurs, l’auteur s’attaque enfin au cœur de la conscience.
Il définit certaines de ses propriétés qui font consensus (et encore, on n’est pas toujours sûr, la bibliographie comprenant essentiellement ses ouvrages et parutions scientifiques) : la conscience est entièrement dépendante du cerveau, c’est un processus, elle est privée et subjective, chaque scène qu’elle crée est unitaire….
Il distingue ensuite la conscience primaire qui existe chez l’homme et les animaux de la conscience d’ordre supérieur qui est l’aptitude à être conscient d’être conscient.
C’est ensuite que ça se gâte, avec les notions de « qualia » et de « Théorie de la Sélection des Groupes de Neurones » (TSGN). Ces termes sont brièvement expliqués, on ne sait pas trop par qui, comment ils ont été inventés, s’ils font consensus ou non. Et pourtant ils sont la base de tout le raisonnement qui suit. J’ai terminé cet ouvrage en espérant trouver des parties qui simplifiaient, résumaient les parties très ardues et complètement abstraites, très rarement illustrées d’exemple. Mais non, le livre étant relativement court, Edelman ne semble pas avoir ressenti la nécessité de résumer par moment sa thèse.

Je pense, enfin, j’espère, qu’il existe des ouvrages beaucoup plus accessibles et intéressant pour expliquer ce qu’on sait à l’heure actuelle de la conscience d’un point de vue scientifique.