L'Equivalence des catastrophes : (Après Fukushima)
de Jean-Luc Nancy

critiqué par Anonyme3, le 13 avril 2012
( - - ans)


La note:  étoiles
Philosophie des catastrophes vue par Jean-Luc Nancy.
Biographie de l'auteur:

Tenté par la théologie, sa rencontre de Derrida, ses lectures de Althusser, Deleuze, Heidegger, Blanchot, Hölderlin, le conduisent à penser un monde fragmenté, irréductible à la systématicité moderne. On peut le ranger parmi les penseurs post-modernes. En 1968, professeur de philosophie à l'université de Strasbourg (il y enseignera jusqu'en 2004), il fait la connaissance de Philippe Lacoue-Labarthe. Les deux hommes, bien qu'avec des approches assez différentes, sont animés par le souci commun d'une reprise critique, déconstructrice, de la grande tradition philosophique allemande, jusque-là encore trop ignorée dans l'université française. Ils reconnaissent dans le travail de Jacques Derrida cette même exigence. De cette commune exigence philosophique naîtra une amitié des trois. Nancy et Lacoue-Labarthe publieront plusieurs livres, dont L'absolu littéraire, et feront dans les années 1970 et 1980 des cours en commun. Au début des années 1990, Jean-Luc Nancy est greffé du coeur et cette opération sera suivie de complications. Il ne cesse pourtant de publier et de tenir des conférences. Il multiplie les collaborations avec d'autres écrivains ou avec des artistes plastiques ou de scène comme la chorégraphe Mathilde Monnier. Il a été membre du Conseil national des universités, section philosophie. Par ailleurs, il est membre du conseil éditorial de l'espace Maurice Blanchot (Association des amis de Maurice Blanchot.)

Quatrième de couverture:

La catastrophe de Fukushima n’est pas considérée ici seulement comme le dernier désastre majeur qui oblige à repenser l’usage de l’énergie nucléaire. On envisage sa leçon de manière plus générale, en tant qu'elle manifeste l’interdépendance désormais inextricable des phénomènes dits « naturels » et des ensembles techniques, sociaux, politiques, économiques dont la connexion générale nous oppresse.

Toutes les catastrophes ne sont certes pas équivalentes. Mais l’équivalence dont on veut parler ici est celle qui met en correspondance et qui fait circuler dans la communication et dans la consommation générales tous les éléments de notre existence – les vies, les biens, les forces, les énergies.

Le signe et le porteur de cette circulation n’est autre que la valeur en tant qu'argent, ou valeur du « marché » : l’« équivalence générale » dont parlait Marx. C’est elle qui propage une catastrophe généralisée. Que veut dire « penser » dans cette condition qui est la nôtre ?

Mon avis:

+: Visioconférence, bien retranscrit sur papier, et bien écrit. Thème (L'équivalence des catastrophes) bien choisi. Livre rapide à lire (45 minutes environ).

-: Heureusement que le livre n'est pas plus long (A la fin on dit un ouf de soulagement). Livre parfois peu compréhensible (Termes de temps à autre compliqués et vision de l'auteur peu compréhensible). Livre trop cher (16€euro) pour ce type d'ouvrage.

En conclusion:

Le livre conférence "L'équivalence des catastrophes : (Après Fukushima)" de Jean-Luc Nancy, nous démontre que toutes les catastrophes ne sont pas équivalentes (certaines provoquées par l'homme, d'autres par la nature...), en nous prônant la circulation des informations et des deniers.

Au final Jean-Luc Nancy embrouille le cerveau du lecteur par sa complexité d'écriture et de compréhension et surtout ne lui apprend rien de nouveau sur les catastrophes.

Livre à ne conseiller qu'à des lecteurs très assidus de philosophie et de livre neuroleptique moderne.