Les soeurs Deblois, Tome 2 : Emilie
de Louise Tremblay D'Essiambre

critiqué par Monde imaginaire, le 20 mars 2012
(Bourg La Reine - 51 ans)


La note:  étoiles
Une suite qui ne déçoit pas
Au contraire, on retrouve tous ces personnages si différents et parfois si complexes et l’intérêt qu’on leur porte ne faiblit pas.
J’étais totalement plongée dans cette saga québécoise, au point de me faire violence pour aller me coucher. Allez encore une page, et puis une autre !!!
C’est, je crois, le tome que j’ai préféré car l’intensité ne faiblit pas et qu’on s’attache davantage aux personnages qu’on aimait déjà et qu’on déteste encore plus ceux qu’on avait du mal à supporter.
Un excellent moment de lecture, qu’on espère retrouver dans le tome 3, Anne.
Emilie... et l'histoire continue 9 étoiles

J'ai vraiment aimé ce 2ème tome... plus de rebondissements que dans le 1er.
« Emilie » la fille préférée de Blanche, puisqu'elle lui ressemble tant.

Enfant de santé fragile , comme sa mère, elle souffre de divers maux imaginaires ou pas.
Finalement d'où vient cette soi-disant fragilité ?
A mon avis de l'esprit embrumé de Blanche , qui voit tout en noir et impose son raisonnement.
Toute la famille doit s'y plier. A sa manière elle réagit en vrai dictateur.

Sous ses airs de mère de famille aimante et toujours au poste pour le linge propre et les repas concoctés pour sa petite maisonnée, elle tente de contenir son hypocondrie au moyen de divers remèdes.
Les sirops, les pilules qui montent la garde sur la tablette de la cuisine. Ainsi qu'un moyen infaillible pour attendrir les siens … l'art de la manipulation !

Le meilleur moyen secret évidemment, c'est le « petit coup de Brandy » qui devient de grandes lampées...
toujours en se cachant des siens. C'est juste à ses yeux un petit remontant...

La vie continue et chacun « supporte » à sa manière de vivre avec une mère malade...
En apparence, vu de l'extérieur, c'est une famille comme les autres... mais dès la porte d'entrée refermée, c'est l'enfer pour Raymond, Emilie et surtout Anne, petite dernière non désirée.
Charlotte n'est plus là, partie vivre sa vie mais à quel prix ?

Mon avis : toujours aussi bien écrit , on est en empathie avec tous les personnages et de plus en plus en rage impuissante de ne pouvoir rien faire pour Raymond et ses filles...

Ce roman réaliste impose beaucoup de questions !
Que ferions-nous face à une pareille situation familiale ?
Comment expliquer ou confier cet état de choses alors que rien ne se voit extérieurement ?
C'est l'enfer, écrit Raymond à sa seule amie Antoinette …

Gilou - Belgique - 76 ans - 10 septembre 2012