Iznogoud, tome 2 : Les complots d'Iznogoud
de René Goscinny (Scénario), Jean Tabary (Dessin)

critiqué par Patman, le 2 mars 2012
(Paris - 61 ans)


La note:  étoiles
Bis repetita...
Après le succès du premier tome en 1966, Dargaud édite dès l’année suivante ce deuxième album des (més)aventures du plus stupide et méchant Grand Vizir de Bagdad. Six histoires courtes à nouveau où l’on retrouve toute la verve comique d’un René Goscinny au mieux de sa forme.
L’album s’ouvre avec « Ça grenouille dans le Califat », histoire classique de prince transformé en grenouille. Si on embrasse la grenouille, elle se retransforme en prince mais la personne qui a donné le baiser est elle-même transformée en batracien ; Iznogoud tente donc par tous les moyens d’obliger le Calife a embrasser la bête… La seconde histoire s’intitule « Les yeux gros ». Nous y faisons la connaissance de Boulvarosman, un extraordinaire maître de l’hypnose. Iznogoud imagine bien sûr tout de suite un plan pour hypnotiser Haroun El Poussah et le détrôner… « Le Philtre occidental », troisième histoire de l’album, une histoire classique de filtre magique qu’Iznogoud tente en vain de faire boire au Calife. Vient ensuite « La Machine à remonter le temps » est une histoire très originale, il fait intervenir un voyageur du futur qui a inventé une armoire à remonter le temps… Iznogoud n’a qu’une idée en tête, faire entrer le Calife dans l’armoire afin de s’en débarrasser à tout jamais… Pour la petite histoire, le visiteur du futur n’est autre que Tabary qui s’est dessiné lui-même ! « Le Pique-nique », revient au classique : Iznogoud tente d’emmener Haroun El Poussah en pique-nique dans le désert, pour mieux l'abandonner ensuite, mais bien sûr rien ne se passe comme prévu (air connu). Dans « Chassé croisé », la dernière histoire de l’album, Iznogoud va enfin arriver à ses fins : il est Calife à la place du Calife !!!! … Mais pour être immédiatement renversé car trop despotique et remplacé par … Haroun el Poussah !

Dans la veine du précédent, un album sympathique et qui je trouve vieillit bien. Finalement le thème de l’avidité du pouvoir est éternel et intemporel. Tant que la société existera, il y aura des chefaillons qui rêveront de prendre la place du chef. A déguster donc sans modération et sans prise de tête. A bientôt pour le tome 3…