Iznogoud, tome 1 : Le grand vizir Iznogoud
de René Goscinny (Scénario), Jean Tabary (Dessin)

critiqué par Patman, le 1 mars 2012
(Paris - 61 ans)


La note:  étoiles
Calife à la place du Calife
Joyeux anniversaire !!!!! Iznogoud, l’affreux Grand Vizir qui veut devenir Calife à la place du Calife fête ses 50 ans ! C’est en effet en janvier 1962 qu’apparaît pour la première fois ce personnage retors à souhait, antihéros stupide et cruel né de l’imagination fertile du grand René Goscinny. C’est Jean Tabary qui signe les dessins. Iznogoud a ceci de particulier qu’il est le premier « méchant » à devenir un personnage principal, jusqu’alors, dans la BD, les méchants sont forcément des personnages secondaires (les Daltons, etc…).
Ce premier album d’Iznogoud ne parait qu’en 1966, quatre ans après la création du personnage. Ce livre regroupe six petites histoires, avec chaque fois la même finalité, Iznogoud invente mille stratagèmes pour se débarrasser d’Haroun El Poussah, le Calife et ceci avec l’aide de son fidèle et désabusé serviteur Dilat Larath, mais à chaque fois l’échec est au bout.
La toute première histoire s’intitule « Le Génie ». Dans la boutique d’un marchand d'articles de magie (le mède Indjapahn) Iznogoud se procure une paire de babouches (pas des collées, des babouches cousues !) … quand on les frotte, un génie en sort et exauce vos vœux…
La seconde histoire s’intitule « Voyage officiel ». Haroun El Poussah part en visite officielle chez l’irascible sultan Pullmankar, Iznogoud va donc tout faire pour provoquer l’ire de leur hôte…
« Les Hommes de main » qui vient ensuite nous offre l’éblouissant numéro verbal d’un duo de malandrins qu’Iznogoud a engagé pour se débarrasser du Calife…
« La Horde », quatrième histoire de l’album (et ma préférée) nous met en présence des redoutables Mongols (ou Tartares ou Tartars) emmenés par Bloudjine, le second de Gengis Kahn, Iznogoud compte livrer Haroun El Poussah et se faire proclamer Calife en remerciement de sa trahison, mais Bloudjine a eu la même idée de son côté… Il veut devenir Kahn à la place du Kahn !
L’histoire suivante,« Un sosie », nous met en présence d’un sosie du Calife. Iznogoud veut le mettre sur le trône pour qu’il abdique ensuite en sa faveur, mais rien ne se passe comme prévu !
« L'Île des géants », qui clôture ce premier tome des aventures d’Iznogoud, nous emmène une fois de plus dans la spirale de l’échec.

Les gags sont quelques peu répétitifs, les jeux de mots foisonnent (c’est du Goscinny !!!) les approximations historiques sont légions (j’adore les scènes dans le port de Bagdad !!!) mais le dessin est déjà sûr et le rythme soutenu. Au final, une BD sympa et que l’on redécouvre cinquante ans plus tard avec toujours autant de plaisir.