La mort de Danton de Georg Büchner

La mort de Danton de Georg Büchner
(Dantons Tod)

Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Théâtre

Critiqué par Patman, le 29 février 2012 (Paris, Inscrit le 5 septembre 2001, 61 ans)
La note : 8 étoiles
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Bourreau, montre ma tête au Peuple...

La Mort de Danton, première pièce de Georg Büchner, date de 1835.Comme le « Cromwell » ou le « Torquemada » de Victor Hugo, elle fut longtemps considérée comme « injouable » du fait de sa longueur et du grand nombre de personnages qu’elle comporte. Il fallut d’ailleurs attendre 1902 pour qu’elle soit créée une première fois à Berlin, autant dire que son auteur n’eut jamais le bonheur de voir son œuvre sur scène (aucun de ses écrits ne fut publié de son vivant). Fils aîné d’une famille de 6 enfants qui firent d’ailleurs tous de brillantes carrières scientifiques et/ou littéraires, Büchner était médecin, écrivain mais aussi un turbulent révolutionnaire, ce qui lui valut quelques démêlés avec les autorités du Grand Duché de Hesse-Darmstadt où il vivait alors. Il faut s’imaginer ce qu’était en ce temps là la future Allemagne, un puzzle de petits états plus ou moins autonomes que seule unissait une langue commune. Contraint à l’exil en 1835 après la publication d’un pamphlet révolutionnaire (il est résolument républicain et se revendique de Blanqui), Georg Büchner s’installe à Strasbourg, puis à Zürich où il meurt du typhus à l’âge de 23 ans le 19 février 1837. Une carrière fulgurante puisqu’il laisse malgré tout à la postérité, en deux ans d’exil et d’écriture, 3 pièces de théâtre (dont une inachevée) et un court roman.
Inutile de vous résumer « La Mort de Danton » il n’y a pas grand-chose à dire de cette grande fresque en quatre actes sinon qu’elle nous décrit presque par le menu les derniers jours de la vie de cet immense tribun qu’était Danton ; avec son ami Camille Desmoulins, il s’oppose à Robespierre, révolutionnaire devenu tyran et il leur en coûtera leur tête. Quelques longueurs, bien sûr, mais dans l’ensemble une verve et une fougue qui emporte le spectateur jusqu’au rideau final sans le lasser. Là aussi, c’est du théâtre, donc à voir plutôt qu’à lire bien sûr. Mais faute de mieux…

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