The Rolling Stones - It's only rock'n roll
de Hervé Deplasse

critiqué par Numanuma, le 24 janvier 2012
(Tours - 51 ans)


La note:  étoiles
Sympathy for the Stones
Avant tout, inutile de chercher l’ISBN de ce livre sur Amazon, il s’agit d’une édition FNAC qui devait une édition limitée, je ne trouve plus le bouquin sur le site de la FNAC. Ces précisions éditoriales étant données, passons à autre chose.
La préface du grand Laurent Chalumeau le dit très bien : tout a été dit sur nos Cailloux préférés mais tout ce qui est important est à réentendre régulièrement. J’ajoute : à condition que cela soit bien fait. Or, ce livre, s’il est effectivement très didactique et jamais emmerdant, est recommandable principalement pour son iconographie abondante.

Chalumeau, sur ce coup là, je le sens en service commandé. Bizarre pour un incorruptible comme lui, qui n’a plus rien à prouver. Un service à un pote peut-être. Pas la thune de la FNAC je pense, c’est pas son moteur. Bref, je le trouve un peu trop enthousiaste dans sa préface alors que le contenu du bouquin est loin d’être inoubliable.
Bon. On ne s’ennuie pas, l’indispensable est là, bien en place et en plus, à la fin, on y trouve deux films : le One + One de Godard et le Shine a light de Scorcese. On peut trouver pire compagnie. Par contre, je suis d’accord : le livre ne fait pas dans l’épate, dans le tape à l’œil, le gars, Hervé Deplasse, connaît son sujet. Mieux, il aime sincèrement son sujet. De plus, il évite l’écueil du déroulement chronologique de l’histoire, système qui exige beaucoup de précision et qui alourdit souvent la narration. Enfin, l’auteur a la bonne idée de remettre en lumières certains personnages centraux de l’univers stoniens comme les photographes ou le prince Rupert Lowenstein, un banquier qui prendra les affaires des Stones en main.
Ici, ce sont plutôt des thématiques, des impressions, des images, ce qui rend l’ouvrage éminemment sympathique mais n’évite pas les coquilles parfois terribles. Par exemple, sur la double page 28-29, la légende dit : Ron Wood, Keith Richards et Stanley Clarke (au second plan derrière Ron). Or, Stanley Clarke est bassiste et le bassiste, sur la photo, est derrière Richards. Un peu plus loin, le saxophoniste Bobby Keys est orthographié Keyes…
Ailleurs, ce sont des avis déroutants : Exile on main street ne serait pas un album majeur des Stones par exemple. Ou l’horreur ultime : Keith, notre pirate bien aimé, notre drogué increvable, est surnommé « Riffator » !!!

Bref, un beau livre d’un niveau inégal mais qui transpire la passion pour le groupe et sa musique et ça n’est déjà pas si mal.