La Force de guérir
de Édouard Zarifian

critiqué par Elya, le 15 janvier 2012
(Savoie - 34 ans)


La note:  étoiles
De belles (et encore) paroles
Ce livre est le plaidoyer d’un psychiatre en faveur d’une médecine fondée plus sur le malade que sur la maladie. De belles paroles qui raviront tous les patients, mais qui feront s’interroger ceux qui s’attardent quelque peu dessus ; quel médecin prétendrait vouloir soigner la maladie en elle-même plutôt que le malade qui la porte ?

Il est vrai que la psychiatrie est une branche particulière de la médecine, et que peut-être, plus qu’ailleurs, la relation soignant-soigné si chère au Dr Zarifan entre en compte. On aurait souhaité que des références agrémentent ces jolies paroles. Car, n’en déplaise à Edouard Zarifan qui prône une médecine plus subjective, il existe des études sur le sujet. Dans le milieu médical, ce n’est plus un secret pour personne, pardon, ce ne devrait plus l’être pour personne, il a été démontré que temps passé avec le patient, la façon dont on aborde sa maladie, la compassion des soignants participent au mieux-être.
Ainsi, des phrases comme « Pour guérir, il faut rêver que l’on peut guérir. Il n’y a pas de médecine sans un peu de magie. Ni de croyance. Le désir est sans doute la force principale de l’effet placebo » ou « Le dogme médical garantit les moyens sans assurer du résultat. » mériteraient un peu plus d’explications, même si on voit où l’auteur veut en venir.

Finalement on tourne un peu en rond dans ce livre. On ne voit pas trop ce qu’il a de novateur, même pour l’époque (1999). Son petit rappel sur les différentes professions commençant par le préfixe « psy » reste intéressant.