La fille du concierge
de Micheline Tremblay

critiqué par Leroymarko, le 14 janvier 2012
(Toronto - 50 ans)


La note:  étoiles
Un voyage dans le Montréal des années 50
L’auteure signe ici son premier roman. Il s’agit d’un récit – de plusieurs petits en fait – à saveur hautement autobiographique. Micheline Tremblay, dans la peau de Jocelyne, nous parle de son enfance dans le Montréal des années 50. Son père est concierge dans une école, où la famille a également domicile. Curieux monde pour une enfant timide. Une quinzaine de textes explorent chacun leur tour une petite tranche de vie ou un souvenir marquant: une élève «spéciale» qui partage leur dîner chaque jour parce que, blessée à une jambe, elle ne peut rentrer chez-elle pour le repas du midi, l’humiliation ressentie lorsque l’auteure fait pipi en classe, la rencontre de celui qu’on appelle le fou du quartier, etc. Tout ça n’est pas compliqué, mais c’est invitant et on s’y reconnaît. Un court voyage dans ce Montréal où les bonnes sœurs se trouvent encore à chaque coin de rue et où la classe ouvrière trime dur pour assurer sa subsistance. Tout ça aussi dans une écriture pas compliquée, mais juste. Un petit bouquin qui se lit rapidement et qui nous laisse un peu nostalgique.