Vers les rivages vierges de Éric Éliès

Vers les rivages vierges de Éric Éliès

Catégorie(s) : Théâtre et Poésie => Poésie

Critiqué par NECTOR, le 10 janvier 2012 (Inscrit le 10 janvier 2012, 46 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 012ème position).
Visites : 3 673 

La poésie de la mer

Ce n'est pas facile de commenter de la poésie ; chacun juge avec son coeur. Il est encore plus difficile de commenter de la poésie quand on connaît l'auteur du recueil, comme c'est pour moi le cas, qui en plus n'ai pas l'habitude d'en lire. Pour éviter de dire des banalités ou des idioties sur ce recueil qui m'a beaucoup plu, je me contenterai de recopier la présentation au dos du recueil, en esperant vous donner envie de lire davantage de ce recueil qui parle si bien de la mer.

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Une île a surgi blanche à l'horizon lointain
Et percé l'immensité pâle des nuages
Nous n'aborderons pas. La tiédeur du matin
(Soleil d'or sur les flots fendus par le sillage !)

Effacera demain le doux frisson d'écume
Et l'ourlet feutré d'algues et de coquillages
(Goémon noir reflet de nos regrets posthumes !)
Que le reflux des vagues brode sur la plage...

Placé sous le signe de la mer et de l'errance onirique, Vers les rivages vierges associe et révèle les talents de deux jeunes artistes français et polonais. Tout à la fois méditation sur la parole fameuse de Rimbaud ('Nous ne sommes pas au monde') et expression intime d'une sensibilité nourrie de contemplation, ce recueil, par le pouvoir d'invocation des mots et de l'image, apaise la douleur qui nous étreint parfois de ne saisir de la réalité du monde, en dehors de rares instants de plénitude (l'instant vrai au coeur de toute poésie), que des reflets et des ombres.

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Invitation à la méditation

8 étoiles

Critique de Nathafi (SAINT-SOUPLET, Inscrite le 20 avril 2011, 57 ans) - 3 février 2018

Etrange mariage que les poèmes et les photographies unis dans cet ouvrage, "Vers les rivages vierges" nous emmène bien au bord de la mer, à pas lents sur le sable ou dans les rochers. Les effluves à portée de narine, le bruit des vagues et l'apaisement, tout est là pour inviter le lecteur à la méditation face à l'étendue bleue.

C'est un moment de plaisir que de lire ces poèmes, on y trouve des images, beaucoup d'images, appuyées par les photographies en noir et blanc, mais qui ne s'imposent pas trop et nous laissent l'occasion d'imaginer encore. Les regrets aussi apparaissent au coin d'une dune, la nostalgie se ressent, mais l'espoir, beaucoup d'espoir surgit de l'écume.

Cette poésie certes structurée se lit pourtant sans contrainte, l'auteur a su éviter le piège de la poésie cadrée et non fluide, qui peut gêner la lecture et faire fuir les réfractaires à la poésie classique. Ici tout se déroule, va et vient, les rimes sont riches et les poèmes très bien réalisés, de sorte que les jambages et figures imposées n'alourdissent pas la lecture.

Une image, un poème, un beau mariage somme toute, qu'il est agréable de découvrir, lire et relire.

Commentaires (modestes) de l'auteur

6 étoiles

Critique de Eric Eliès (, Inscrit le 22 décembre 2011, 49 ans) - 19 janvier 2012

Récemment inscrit sur CL, et séduit par la liberté et, pour la plupart d'entre eux, la qualité des résumés et commentaires, j'ai montré le site à un ami, qui m'a fait le "cadeau" d'un avis sur l'unique de recueil de poèmes que j'ai à ce jour publié. Je l'en remercie même si son commentaire m'a un peu gêné car... il ne m'a pas mis 5 étoiles, le traître !!! :)
Plus sérieusement, je suis effectivement un peu gêné car ce recueil, composé essentiellement de courts poèmes en vers rimés disposés en quatrains (avec quelques textes de prose et quelques poèmes en vers libres), ne reflète plus vraiment la poésie que j'aime. Je l'ai écrit et composé (car un recueil n'est pas qu'une collection de poèmes : il doit avoir une cohérence interne) sous l'influence de la poésie classique française symboliste et post-symboliste (le livre des quatrains de Francis Jammes, Pierre Louys, Georges Rodenbach, Albert Samain, Paul Valéry, Vincent Muselli, Guy Lavaud, Philippe Chabaneix, etc.), que je considérais, quand j'avais 20/25 ans (j'en ai aujourd'hui 37... merde, ça passe vite !), être l'âge d'or de la poésie, qui avait intégré et mûri les leçons de Baudelaire et Mallarmé. En relisant mon recueil aujourd'hui, je ne peux que constater que j'ai échoué (malgré mes efforts : j'avais par exemple retiré tous les sonnets que j'avais initialement introduits dans le recueil) à surmonter l'écueil de la préciosité artificielle que génère la rime... J'ai depuis découvert la poésie surréaliste et post-surréaliste et, si je pouvais re-écrire mon recueil, j'essayerais de me libérer du carcan de la forme fixe, qui n'est en fait qu'une béquille. C'est d'ailleurs le poème qui clôture le recueil, écrit en vers libres, qui est généralement celui qui est le mieux apprécié des (rares !) personnes qui ont lu mon recueil.

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