La Maison de la Bête
de Richard Laymon

critiqué par Kalie, le 8 janvier 2012
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
Une suite réussie
« La Maison de la Bête » (« The Beast House » - 1981) est le sixième et dernier roman de l’écrivain américain Richard Laymon dans la collection Gore. Ce livre est la suite de « La cave aux atrocités » déjà paru dans cette collection (cf. critique sur CL). Il est conseillé d’avoir lu le précédent tome avant de commencer celui-ci.

En 1903, Lilly Thorn a découvert une créature inhumaine dans sa demeure. Cette dernière était dotée d’une particularité sexuelle étonnante (l’extrémité du sexe munie d’une langue…). Obsédée sexuellement par la Bête, Lilly a sacrifié la vie de ses enfants et de sa sœur avant de sombrer dans la folie.

De nos jours, Janice retrouve le journal intime de Lilly Thorn dans le motel de ses parents à Malcasa Point, non loin de la demeure de Lilly devenue « La Maison de la Bête », l’attraction touristique de la ville. Janice cherche à vendre le journal à un écrivain connu en échange de la moitié de ses droits d’auteur. Ils se donnent rendez-vous sur place à Malcasa Point pour finaliser le contrat…

Tyler et Nora, deux jeunes femmes, recherchent Dan, l'ancien amour de Tyler. Elles échouent à Malcasa Point. Tyler va effectivement retrouver Dan. Ou plutôt sa représentation en cire lors de la visite de « La Maison de la Bête ». Policier, il fait partie des dernières victimes de la Bête, l’année précédente ! Sur leur route, les jeunes femmes rencontrent deux anciens Marines. Ensemble, ils vont percer le secret de Maggie Kutch, la propriétaire de la maison depuis 1931.

Sandy, l’héroïne de « La cave aux atrocités », a maintenant quatorze ans. Elle est devenue l’esclave sexuelle des Bêtes. Elle accueille les touristes dans « La Maison de la Bête » (quatre dollars la visite).

L’histoire commence en douceur avec de fréquentes références aux événements de l’année précédente. Le roman n’évite pas certaines redondances (la visite guidée de la maison et le secret de Maggie Kutch déjà présents dans « La cave aux atrocités »). Mais on a plaisir à retrouver Sandy. Une Sandy qui a bien changé... Les nouveaux personnages sont intéressants (l'écrivain fourbe, l’excentrique capitaine Franck). Surtout, cette suite nous révèle l'origine des Bêtes. De provenance lointaine selon les dires du capitaine Franck dont le père a abordé les terres australes…