L'Iliade et l'Odyssée
de Homère

critiqué par Romur, le 6 janvier 2012
(Viroflay - 50 ans)


La note:  étoiles
Chante, déesse...
Après avoir lu les tragédies grecques, j’ai souhaité poursuivre mon cheminement dans la littérature antique avec l’Iliade et l’Odyssée. J’avais certainement à apprendre et découvrir en me penchant sur l’oeuvre originale.

Première étape : le choix de l’édition. Après avoir consulté à gauche et à droite, j’étais arrivé à la conclusion que la traduction historique de Paul Mazon n’est peut être pas parfaite mais est la plus connue et celle qui sert de référence. Je l’ai donc acheté dans le Livre de Poche... Erreur monumentale, il n’y a aucune note et juste quelques pages d’introduction. Je recommande chaleureusement l’édition de Louis Bardollet que j’ai choisie chez Robert Laffont : elle est accompagnée de postfaces avec des commentaires du traducteur sur chaque œuvre, de cartes à différentes échelles (savez-vous où sont la Thrace et la Phrygie ?), d’un index des personnages et concepts ou objets que l’homme moderne peut ignorer, de quelques explications et justifications sur la façon dont la traduction a été faite (pas de quoi éclairer un helléniste, mais assez pour un béotien qui est juste curieux).

Que dire sur l’oeuvre elle-même ?
Que j’ai découvert qu’elle ne raconte pas la prise de Troie avec le cheval et que j’ai eu un peu de mal avec les très longues descriptions de bataille où on suit individuellement chaque héros, mouvement d’épée après mouvement d’épée et coup de lance après coup de lance. Que j’ai été sidéré de voir les dieux de l’Olympe se comporter comme des gamins. Qu’il y a quelques passages splendides (Priam implorant Achille, le désespoir d’Andromaque...).
En comparaison, l’Odyssée (qui ne raconte pas seulement les aventures d’Ulysse mais aussi celles de son fils Télémaque) est plus vivante et étonnamment moderne dans sa structure avec des changements de point de vue et des flash back, des récits dans le récit. Les dieux ont plus de hauteur, même l’omniprésente Athéna.
Au delà de ces différences, on retrouve avec plaisir dans les deux récits des descriptions imagées qui emportent l’imagination et ces formules clé qui reviennent et bercent le lecteur (Il défit le lien de ses membres...). On découvre aussi une civilisation différente, où on honorait les Dieux, où on accueillait et nourrissait l’étranger de passage.

Je suis un piètre commentateur, mais allez donc découvrir par vous même ces deux récits fondateurs, au delà des histoires que vous avez lues enfant.