La fête du sang
de Richard Laymon

critiqué par Kalie, le 3 janvier 2012
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
Un gros gâchis
« La fête du sang » (« Allhalows eve » - 1985) est le cinquième et avant-dernier roman de l’auteur américain Richard Laymon publié dans la collection Gore. C’est aussi, à mon avis, son livre le moins original et le plus maltraité lors de sa traduction en langue française.

Le premier chapitre est prometteur avec l’intervention d’un policier dans une maison inhabitée qui dans le passé a été le théâtre d’un drame familial. Plus loin, sa tête décapitée est découverte flottant dans la cuvette de ses toilettes. Ensuite, la tension retombe. L’enquête est classique avec son lot de suspects trop évidents. Elle ne mènera d'ailleurs à rien. Il en va de même concernant l’histoire d’amour entre l’inspecteur et une femme élevant seule son fils, Eric. Fils qui n’accepte pas ce père de substitution. Par ailleurs, Eric est le bouc-émissaire des fortes têtes de son école. Avec la complicité de l’assassin, il organise une fête pour Halloween dans la maison abandonnée. Eric lance les invitations à tous ses tourmenteurs. Le psychopathe qui se cache dans la maison inhabitée se sert ainsi d’Eric pour ses noirs desseins. Quel lien unit Eric au tueur ?

Depuis la série des « Halloween » de Carpenter et autres « Vendredi 13 » au cinéma, c’est toujours la même histoire. On a droit aux éternelles blagues de potaches boutonneux. J’ai vainement attendu une révélation finale sur l’identité du psychopathe mais là encore rien à signaler de particulier. A aucun moment l’auteur n’impose sa marque. A sa décharge, le récit a souffert de coupes importantes lors de sa traduction. Ainsi de nombreux personnages sont abandonnés en cours de route. Le livre se termine en queue de poisson laissant le lecteur dans le flou le plus total. J’ai même pensé un instant qu’il manquait des pages…

On passera également sur l'illustration très laide de la couverture (signée Topor).