Roméo et Jeannette
de Jean Anouilh

critiqué par Nance, le 30 décembre 2011
( - - ans)


La note:  étoiles
L'amour du mélodrame
Dans cette pièce, Frédéric s'éprend de Jeannette, la soeur de sa fiancée Julia qui est plus terne par comparaison.

« Nous nous sommes battus tout aujourd'hui sans nous toucher, sans même oser nous regarder. Et nous roulions par terre, nous nous étouffions sans un geste, sans un cri, pendant que les autres nous parlaient... Oh! que vous êtes loin encore. Et, pourtant, vous ne serez jamais plus aussi près. »

C’est sensé être une tragédie à la Roméo et Juliette, mais personnellement je ne crois pas que c’était un amour si impossible que ça, si ça n’avait pas été d’un trip d’orgueil (ou peu importe) de Jeannette. Et enfin, avec l’inconstance de Frédéric, je crois que si j’aurais été Julia, j’aurais presque remercié ma soeur de me l’avoir enlevé, plutôt que de faire un mariage où il n’y aurait plus d’amour. Je ne comprends pas ce qui empêchait encore Frédéric et Jeannette de faire un mariage heureux. D’accord, d’accord, l’exigence de la grandeur, l’amour dans l’absolu, le rejet de l’amour commun, c’est beau, mais des fois je me demandais si Jeannette aimait vraiment Frédéric pour lui ou si elle aimait juste l’amour.

J’aurais vraiment voulu trouver ça tragique, malheureusement j’ai trouvé ça mélodramatique, involontairement drôle et aussi extrêmement prévisible (merci à Lucien, le Cassandre des pauvres.... en plus d’être cocu !). Jean Anouilh a écrit de meilleures pièces...