La liberté du Québec de Pierre Graveline

La liberté du Québec de Pierre Graveline

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités

Critiqué par Dirlandaise, le 13 décembre 2011 (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 68 ans)
La note : 9 étoiles
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Un livre porteur d'espérance

Un mot sur l’auteur : Pierre Graveline est journaliste, ancien chroniquer au « Devoir » et éditeur associé chez Fides. Son livre est un véritable régal pour tous ceux qui entretiennent l’espoir de voir un jour le Québec accéder au statut de pays et voir son rayonnement international passer de la faible lueur de la survie à l’éclatant flambeau d’une nation en pleine possession de ses moyens et surtout libérée de l’asservissement aux instances fédérales hypocrites et gourmandes.

Quel régal de lire monsieur Graveline. Il débute son pamphlet en dressant le bilan de la situation québécoise actuelle menacée par de nombreux problèmes entre autres l’anglicisation de la ville de Montréal, le surfinancement des institutions anglo-québécoises, l’utilisation des ressources fiscales versées à Ottawa souvent dans des projets et des actions qui vont à l’encontre des intérêts québécois, la difficile intégration des immigrants qui se tournent souvent du côté anglophone et choisissent de vivre en anglais au Québec, l’environnement, la condition féminine, la laïcité de la société québécoise entravée par le fédéral, l’illégitimité de la constitution canadienne sur notre territoire et j’en passe.

Mais ce que j’ai apprécié de l’auteur, c’est qu’il ne se contente pas de mettre en lumière les problèmes, il offre des pistes de solutions et surtout, déroule tous les avantages pour le Québec d’accéder au statut de pays tant au point de vue culturel qu’économique. Le portrait que brosse monsieur Graveline du Québec souverain est de toute beauté, presque idyllique, trop à mon avis mais pourquoi ne pas se laisser emporter par l’enthousiasme et la confiance infaillible que possède Pierre Graveline envers les souverainistes et surtout, envers la jeunesse qui, à son avis, doit être mobilisée de toute urgence car sans elle et sans l’appui d’une majorité de la population québécoise francophone, l’indépendance restera un vœux pieux et un rêve toujours plus lointain et inaccessible.

Le dernier chapitre est intitulé « L’indépendance, comment ? ». Monsieur Graveline prône la mise en place d’une coalition citoyenne non partisane qui emploierait toutes ses énergies au seul et unique but de réaliser l’indépendance et surtout, rendre le peuple du Québec libre et seul maître de son destin. C’est tout à fait crédible et cela se tient.

Le livre se termine sur un fort beau texte de l’auteur intitulé « Lettre pour vivre », texte lu quelques mois avant le référendum de 1995 par la comédienne Marie Tifo lors de la grande assemblée indépendantiste de la campagne référendaire. Un texte très beau et qui va droit au cœur.

C’est un petit livre qui se lit en quelques heures, exalte le sentiment nationaliste en redonnant espoir et confiance en l’avenir et surtout, en faisant ressortir l’urgence de reprendre le combat devant le risque que constituent l’hypocrisie et les malversations du gouvernement fédéral qui cherche à édulcorer notre identité nationale et culturel en visant notre assimilation pure et simple à la grande nation canadienne dont nous refusons de faire partie.

« Constituant incontestablement une nation, nous avons le droit légitime – en vertu de la Charte des Nations unies et dans la mesure où nous nous inscrivons dans une démarche démocratique et nous engageons à respecter nos obligations internationales – de nous autodéterminer, de décider librement de notre avenir, et de proclamer l’indépendance politique du Québec à l’intérieur des frontières qui sont les siennes aujourd’hui.

Ce faisant, notre nation non seulement n’irait pas à contresens de l’histoire, mais elle s’inscrirait au contraire dans la tendance de fond de l’histoire contemporaine et deviendrait un acteur politique du puissant mouvement de mondialisation en cours. »

« Pour qui refuse de pratiquer la politique de l’autruche – en s’enfonçant la tête dans les sable bitumineux de l’Alberta ? -, une constatation s’impose : au-delà des progrès que nous avons réalisés depuis un demi-siècle en matière d’éducation, d’économie, de conditions sociales, de culture et de démocratie, notre nation est aujourd’hui – du fait de sa subordination à la nation canadienne et de son affaiblissement politique – une nation menacée. »

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