La forêt des Pygmées
de Isabel Allende

critiqué par CC.RIDER, le 11 décembre 2011
( - 66 ans)


La note:  étoiles
BD ou série Z...
Deux jeunes gens, Alexander et Nadia accompagnent Kate Cold, la grand-mère d'Alexander, journaliste à « L'International Geographic », lors d'un safari à dos d'éléphants en Afrique de l'Est. Au moment de repartir dans le coucou d'Angie Ninderera, une femme-pilote plutôt casse-cou, ils acceptent de faire un détour par une région perdue pour venir en aide au frère Fernando parti à la recherche de deux de ses frères missionnaires égarés dans la jungle. Après un atterrissage en catastrophe, les affaires se compliquent. Une tribu de pygmées honteusement exploitée et mise en esclavage, un potentat africain ayant usurpé le trône d'une reine légitime, un sadique chef mercenaire accompagné de ses soldats-léopards sans oublier un sorcier aux pouvoirs immenses entrent dans la danse. Autant dire que tout se complique très vite pour nos deux apprentis aventuriers et leurs amis...
Cette « Forêt des Pygmées » dernier tome d'une trilogie de romans d'aventures commencés avec « La Cité des Dieux Sauvages » et « Le Royaume du dragon d'or » se déroule au fin fond d'une Afrique si arriérée qu'elle fait penser à un mélange de « Tarzan » et de « Tintin au Congo ». De plus, l'auteur y a donné la part belle au paranormal (Nadia a le « pouvoir » de se rendre invisible), aux esprits de la forêts, au vaudou, aux amulettes, grigris, magie et autres pouvoirs maléfiques de sorcellerie plus ou moins purs. Heureusement, en dépit de toutes les malversations des méchants, les bons gagnent à la fin grâce à leurs pouvoirs exceptionnels (ils peuvent converser aussi bien avec les esprits des morts qu'avec les éléphants ou avec les crocodiles et obtenir le concours des uns et des autres, excusez du peu !) On comprendra qu'en raison du simplisme de l'intrigue et des situations, ce texte, agréable à lire uniquement à titre de divertissement, fait immanquablement penser à une BD ou à un film de série Z plutôt destinés à des adolescents pas trop difficiles. N'est pas E.R.Burroughs ni Hergé qui veut. Adultes cartésiens et connaisseurs de l'Afrique réelle s'abstenir !