Des grives aux loups, tome 4 : La terre des Vialhe
de Claude Michelet

critiqué par Hexagone, le 7 décembre 2011
( - 53 ans)


La note:  étoiles
La famille Vialhe
La césure s'effectue au troisième tome, Claude Michelet a attendu 10 ans avant d'écrire la suite des grives aux loups. Ce quatrième tome marque l'entrée dans l'époque moderne de l'agriculture, la fin d'une époque, celle des paysans terriens, la mort de Saint Libéral, et l’avènement des grands trusts internationaux de l'agriculture. Les vieux meurent ou sont malades, les jeunes traversent le monde pour établir d'autres normes agricoles à l'autre bout du monde. Claude Michelet règle quelques comptes avec l'Europe technocrate, avec les politiques. Ce quatrième est comme le père Vialhe, il s’essouffle un peu et n'a plus le panache des premiers tomes. Il n'en demeure pas moins que cette saga est une référence dans le roman de terroir et ne souffre d'aucune faiblesse. On aimerait que Michelet nous écrive un cinquième tome, sur les Vialhe à l'heure des nouvelles technologies.
L'agriculture "industrielle" ! 8 étoiles

4 ième et dernier opus de la saga "Des grives aux loups" .
Michelet nous plonge dans les années 1980-1990, période pendant laquelle l'agriculture se modernise à outrance.
Le Diktat de Bruxelles montre ses aberrations.
Les agriculteurs ne vivent plus du fruit de leur travail. Les petites exploitations disparaissent les unes après les autres. Les villages se meurent. Les "anciens " se battent pour garder les jeunes mais ces derniers -instruits - préfèrent pratiquer le métier dans de vastes exploitations (Nouvelle-Calédonie)
Saint Libéral tente de résister, les Vialhe sont prêts à tout pour ne pas perdre leurs terres, leurs racines, leur âme.
On assiste aux changements sociétaux (le rôle des femmes, leur émancipation)
Un roman qui se ferme sur une note d'espoir.
La relève se battra jusqu'au bout pour que la "Terre des Vialhe" demeure à jamais.
Une oeuvre forte, un dernier opus politique.
Un excellent moment de lecture .
Je quitte le clan Vialhe le coeur lourd....

Frunny - PARIS - 58 ans - 18 décembre 2022