Georges Seurat 1859-1891
de Hajo Düchting

critiqué par Veneziano, le 4 décembre 2011
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Un petit point, mais un grand pas pour l'impressionnisme
Georges Seurat a commencé sa carrière comme peintre impressionniste, dans la lignée d'Auguste Renoir, avec des paysages de bords de Seine, d baignades. Puis, il a accommodé ses dominantes d'un procédé technique par points de couleurs, et non plus par mélange de pigment sur palette.
Cette introduction a beaucoup ému, voire choqué : cela ne fonctionnerait que pour les paysages. Il lui est alors resté à démontrer que le procédé pouvait être appliqué au mouvement. Le Cirque, montrant une acrobate dansant sur le dos d'un cheval au galop, en fut la preuve magistrale, redoublée de scènes de concerts et galas. Il continua ses grands paysages de baignades, où les personnages conservent des postures sérieuses, et un certain isolement, contrairement aux instants de fêtes groupées de Renoir. La disparition prématurée de l'artiste laissa une oeuvre relativement modeste, laissant un Chahut inachevé, mais flamboyant. Paul Signac prit le relai et continua l'élan, comme on peut le voir à l'Annonciade, à Saint-Tropez. Robert et Sonia Delaunay ont réadapté le style.

Cette petite collection est très pédagogique, et je l'affectionne. La peinture de Seurat est lumineuse et apaisante à la fois.