Jézabel
de Jean Anouilh

critiqué par Nance, le 3 décembre 2011
( - - ans)


La note:  étoiles
Juste, complexe et mélo
« C’est tellement horrible de tuer quelqu’un pour vivre. »

Jézabel est dans la Bible, une séductrice, une reine qui a détourné la foi de son mari en le faisant adoré un autre dieu. Dans la pièce, sans être une transposition directe du mythe à notre époque, c’est un peu ça.

Marc est en amour avec une jeune fille qui l’aime follement en retour, mais ce n’est pas suffisant, il ne peut pas supporter que son bonheur soit tâché par les légèretés de sa mère. Il veut que tout soit parfait et pur, tout comme son amour. Il va la confronter, la supplier de changer, mais au fil des masques qui tombent, c’est plus lui que sa mère qui va changer...

« Ce bonheur que tu cherches en épousant cette belle jeune fille, c’est un rêve. Tu ne le goûteras pas une minute parce que tu es pareil comme moi ! »

Une pièce très noire (elle fait partie du recueil des Nouvelles pièces noires), sombre, avec quelques lueurs de lumière. J’ai été surprise de la profondeur psychologique des personnages, surtout celles des femmes. Certainement une oeuvre complexe. Je trouve que ça sonnait juste, beau et tragique, bien que ça tombait des fois dans le mélodramatique. Une pièce que j’ai bien aimé lire.