Tous les trois
de Gaël Brunet

critiqué par Isad, le 3 décembre 2011
( - - ans)


La note:  étoiles
Apprentissage du deuil
Un homme, saxophoniste dans une école de musique à temps partiel, perd sa femme dans un accident de voiture. Il doit élever seul Jean qui a 4 ans et Louise qui en a 3. Discrètement, la mairie lui augmente sa quotité de travail sans qu’il ait un élève de plus, pour l’aider. Sa sœur ou la voisine garde les enfants. Ses parents les prennent une semaine. Il s’éloigne de ses beaux-parents. On le voit par petits flashs dans les gestes de la vie quotidienne. Il essaie de les entourer pour compenser l’absence de leur maire et de leur faire mener une vie normale. Un collègue essaie de le faire s’intéresser à autre chose qu’à sa petite famille nucléaire dans laquelle il s’enferme.

Il y a beaucoup de pudeur dans ce texte qui montre le processus de deuil. On ressent la douleur du narrateur face à l’absence, sa difficulté à se tourner vers l’avenir et sa peur à confier ses enfants à d’autres.

Mais bon, c’est l’automne et seule la moitié de ce livre comporte des mots (j’exagère un peu, disons les 2/3 !). Le reste est rempli de blancs, de demi-pages vides, et cela fait donc cher pour ce récit qui est plutôt une longue nouvelle lue en 1h10 ! Mais en France, le format de la novella, qui existait jadis et est toujours présent dans le monde anglo-saxon, ne semble pas être accepté par les éditeurs, ... qui nous font malheureusement payer le prix d’un roman !

IF-1111-3815