La servante
de Louis-Olivier Vitté

critiqué par Bernard2, le 2 décembre 2011
(DAX - 74 ans)


La note:  étoiles
Société bourgeoise et hypocrite
Dans la seconde moitié du XIXème siècle, Quiterie, 13 ans, est embauchée comme servante dans une famille bourgeoise. Le travail est dur, et Léa, sa patronne, ne tolère aucun écart.
Thibault, le fils de cette famille bourgeoise, suit des études pour devenir avocat, et rentre chez lui pour préparer ses examens. Entre Quiterie et Thibault, c'est le coup de foudre...
Léa ne peut tolérer que son fils s'amourache d'une servante. Quiterie est priée de partir, et Léa lui trouve une place chez un jeune prêtre. Mais Thibault continue à voir Quiterie. Sur dénonciation calomnieuse, le jeune prêtre doit quitter la paroisse où il était affecté, et Quiterie change à nouveau de famille pour pouvoir continuer à travailler.
Thibault, fidèle à son amour, rend visite à Quiterie chaque fois qu'il le peut, en cachette de ses parents (surtout de sa mère).
Ce qui devait arriver arrive : Quiterie tombe enceinte, et donnera naissance à un fils : Gautier. Un mariage étant impossible, et Quiterie refusant d'abandonner son enfant, Thibault et Quiterie vivront ensemble, malgré les qu'en-dira-t-on.
En marge de cette histoire sentimentale, on revit à travers ce livre un passé disparu : la condition difficile des « bonnes à tout faire », le quotidien de certains métiers (forgeron, gabarier). Le tout dans un style vivant, alerte, agréable à lire. Hélas, beaucoup de maladresses d'écriture (nombreuses répétitions disgracieuses), ce qui laisse supposer qu'il a manqué une relecture. Le livre a reçu le Prix du Roman d'Auvergne en 2001, titre me semble-t-il accordé un peu généreusement...
La suite de cette histoire (la vie de Gautier, fils de Quiterie et Thibault) fait l'objet d'un autre livre : L'enfant de la rivière.