Swing café
de Carl Norac, Rébecca Dautremer (Dessin)

critiqué par Nance, le 7 décembre 2011
( - - ans)


La note:  étoiles
Un bon concept, une belle histoire bien écrite, mais...
Esperanza Carmina Belleza (aka Zazou) est une belle petite cigale brésilienne pleine de rêves. Elle a une belle voix, tout le monde l’adore, mais elle n’est pas tout à fait heureuse. « C’est pas une vie rêver sa vie. » Elle veut partir, voyager. Avec astuces, elle va arriver en Amérique où elle entend partout cette musique qui l’enchante.

« Toutes ressemblance avec la vie et les rêves de Zazou,
née sous le palmier cent douze de la plage en demi-lune
de Princesinha do Mar, à Copacabana, ne serait pas du tout un hasard,
vu que c’est le sujet même de cette histoire. »

Swing Café est conte musical sur la réalisation de ses rêves (thème classique), un album graphique (illustré par Rébecca Dautremer, toujours grandissime) avec une écriture toute poétique (texte de Carl Norac) accompagné d’un disque compact avec musique jazzy (des années 30) et narration (par l’actrice et chanteuse Jeanne Balibar). J’ADORE le concept ! Mais bon, comme tout est trop beau pour être vrai, c’est la partie narration qui m’a refroidi. Une chance que j’avais lu le conte avant d’entamer le disque !

La narration de Balimar était monotone et aussi elle avait l’air d’hésiter sur quelques mots, ça me déconcentrait. Elle a la voix claire, mais je préfère plus lire à mon rythme. Je ne sais pas si c’est juste à cause que je ne suis pas habituée aux livres audio, en tout cas, ce n’est pas avec ce livre que ça va plus me donner le goût.

Sur le disque, les 12 premières « mélodies » sont le conte musical narré accompagné de morceaux de jazz et les 7 autres pistes sont des chansons sans narration. Excellente sélection, dont plusieurs des classiques / standards jazz américain, en grande partie des années 30. La musique met dans l’ambiance café, jazz, c’est très réussi. C’est une bonne idée aussi, je crois que ce livre peut ouvrir les jeunes à ce genre de musique, qui est peut-être moins connu d’eux. Sans narration, j’aurais adoré ! Enfin, il y a ces 7 dernières pistes qui sauvent un peu le tout pour moi...

C’est une histoire douce où j’ai pris plaisir à me laisser bercer par la beauté de la musique, des mots (qui ont aussi leur sonorité) et des dessins qui complètent bien le tout.

Bon, je vous laisse pour réécouter la musique :

« Folks, now here’s the story ‘bout Minnie the Moocher,
She was a red-hot hootchie-cootcher,
She was the roughest, toughest frail,
But Minnie had a heart as big as a whale.

Ho-de-ho-de-ho ! (Ho-de-ho-de-ho !)
Hi-de-hi-de-hi ! (Hi-de-hi-de-hi !)
He-de-he-de-he-he ! (He-de-he-de-he-he !)
Ho-de-ho-de-ho ! (Ho-de-ho-de-ho !) »