L'océan cannibale
de Christian Vilà

critiqué par Kalie, le 16 novembre 2011
(Sarthe - 54 ans)


La note:  étoiles
Encore insuffisant
Des aventuriers réveillent une force gigantesque et antédiluvienne du fond de l’océan Pacifique en remontant un trésor. Gladys, une blonde fortunée et sexy, soupçonnée de meurtre, finance l’expédition. Nordin, un archéologue handicapé, déchu pour vol, en est le chef. Une partie de l’équipage du bateau périt à cause d’un poison invisible libéré des profondeurs. Les survivants (dont Gladys et Nordin) possédés par une force maléfique sont recueillis par le paquebot de luxe l’U.S. Sunpearl. Dès lors, l’horreur se déchaine à bord et s’étend jusqu’à l’archipel le plus proche pour le plus grand malheur de ses paisibles habitants.

Ce deuxième roman Gore de Christian Vilà est meilleur que son précédent « Clip de sang ».

Cependant, après un début intéressant, le rythme du récit faiblit. Certains passages sont toujours maladroits comme l’élimination de plus de mille passagers en quelques pages. L’auteur n’évite pas une certaine confusion en multipliant le nombre de personnages, tous stéréotypés (les militaires, un agent de la CIA, un ancien mercenaire, etc.), dans une aventure cousue de fil blanc. Les scènes de sacrifice sur le cratère surgi à la surface de l’eau sont redondantes.

Seules les visions du vieux îlien sont réussies. Durant deux courts chapitres l’auteur prend de la hauteur. L’introduction intitulée « Genèse » (avec ses références quasiment bibliques) et la conclusion « Apocalypse » (l’Univers, les trous noirs et les étoiles) sont d’un niveau que n’atteint jamais le cœur du roman.

Bref, sans être totalement raté, « L’océan cannibale », avec ses nombreux défauts, n’est pas inoubliable. La collection Gore propose beaucoup mieux.