Gainsbourg (Hors champ)
de Joann Sfar

critiqué par Hervé28, le 1 novembre 2011
(Chartres - 54 ans)


La note:  étoiles
un GainSfar réussi
Monumentale, cette oeuvre de Sfar, Gainsbourg (hors champ). Non seulement par le nombre de pages (plus de 450), mais surtout par la beauté des planches. Joann Sfar revient une nouvelle fois à l'aquarelle (inaugurée avec "la Java Bleue"). D'ailleurs, je ne suis guère étonné que Sfar aborde la vie du chanteur à la fois au cinéma et en bande dessinée car Pascin, avait parfois des airs de Gainsbourg sur certaines planches.
Je n'ai pas suivi les conseils de l'auteur prodigués dans sa longue préface (ou dans les journaux, je ne sais plus) et j'ai donc lu son livre avant d'avoir découvert le film.
Ici, je retrouve le Sfar que je préfère, beaucoup plus proche de l'univers des carnets (parus chez Delcourt et à l'Association), que de ses récentes parutions.
Cet album n'est ni une biographie, ni un carnet sur le tournage du film mais un mélange très réussi des deux.
Paraphrasant Balzac à propos du "Rouge et le Noir", je dirai que Joann Sfar a fait un livre où le sublime éclate de pages en pages.
Particulièrement réussis les portraits de Juliette Gréco, de Bardot ou encore de Jane Birkin et de toutes les femmes rencontrées par Gainsbourg.

Un livre assez long à lire mais très beau à contempler.
Son film est parait-il un conte mais certainement pas un conte pour enfants car Sfar se livre à quelques dessins que l'on pourrait qualifier d'osés voire pornographiques et rejoint là, l'univers de Pascin (oeuvre évidemment à découvrir pour ceux qui ne l'aurait pas encore lue car on y retrouve le monde de la peinture, cher à Gainsbourg, et une vie de débauche)

Vous l'avez compris ce GainsSfar est une petite merveille, entre la bd et le livre que l'on ouvre comme ça, à n'importe quelle page pour admirer un dessin, un tableau...

Une réussite totale.