Le goût de Rome
de Pascale Lismonde

critiqué par Veneziano, le 28 octobre 2011
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
La mosaïque historique d'une ville éternelle
Cette petite anthologie de textes littéraires retrace la perception littéraire, d'une part de la Rome antique, d'autre part de sa succession médiévale et papale, enfin de sa version moderne.

Le poids de l'histoire se fait pesamment sentir, même à l'époque contemporaine, livre beaucoup de fantasmes de beauté, de pouvoir, de souvenir, voire de nostalgie morbide, devenant fragilité. J'aurais préféré davantage de témoignages relatifs à la Rome contemporaine, mais comment échapper à de tels noms que Virgile, du Bellay, Suétone, Tite-Live ? Chateaubriand et Stendhal lancent un regard rétrospectif non dénué d'emphase, que redoublent Pierre Grimal et Julien Gracq, historiens, Machiavel ouvre une page de philosophie contemporaine, Moravia, Pasolini et Fellini livrent leur vision tour à tour nostalgique et désabusée.
L'ensemble est intéressant sur le plan historique et littéraire, ce qui a le mérite d'atteindre l'objectif du livre et de sa collection, et peut laisser sur sa faim sur le plan sociologique.