Il était une fois dans la vallée
de Claude Michelet

critiqué par CC.RIDER, le 24 octobre 2011
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Le charme des histoires simples
A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, un vieux prisonnier de guerre allemand garde les vaches en compagnie d'un jeune enfant qui se met à jouer « Stille Nacht » à l'harmonica... Un jeune garçon capture une petite buse tombée du nid, l'apprivoise et la garde avec lui le temps d'un été... Théodule est le septième enfant des Leplanchou et le premier garçon après une série de six filles. C'est un drôle d'oiseau qui ne songe qu'à faire des sottises, aussi son père le place-t-il comme berger chez un voisin. Il se retrouve en butte aux moqueries du fils de la famille et doit subir les charges d'un bouc fou. Malin et retors, Théodule saura se venger avant de devenir un inventeur un tantinet calamiteux... Un notaire reçoit un jeune couple prêt à acheter un terrain pour y faire construire un banal pavillon moderne. Il leur propose à la place une vieille gentilhommière très délabrée mais si pleine de souvenirs...
Ce recueil comporte onze nouvelles fort variées. Les trois premières se rapportent à des souvenirs d'enfance et d'école. Michelet eut lui-même une jeunesse partagée entre ville et campagne. Il le raconte dans « La neuvième fut la bonne ». Les quatre suivantes classées « Mémoire d'un autre temps » se situent à des époques plus anciennes (XIXème siècle et au-delà). Une autre raconte l'aventure d'une bande de bidasses qui se sont perdus dans le désert pendant une chasse. Le livre se termine par deux contes de Noël (avec des bergers, Joseph, Marie, l'enfant Jésus et même François d'Assise et les loups) et par une légende biblique revisitant l'histoire d'Eve croquant la pomme dans le jardin d'Eden. Le résultat d'ensemble est un peu disparate mais a le charme un peu désuet de ces histoires simples, pleines de bons sentiments et parfois un peu naïves que l'on devait autrefois se raconter les soirs d'hiver au coin du feu.