Tuniques Bleues (Les), tome 55 : Indien, mon frère
de Raoul Cauvin (Scénario), Willy Lambil (Dessin)

critiqué par Vince92, le 18 octobre 2011
(Zürich - 46 ans)


La note:  étoiles
Hmmm....
Autant le dire d'emblée... ce 55ème album est un peu faible...non pas au niveau du dessin qui bénéficie du talent de Lambil mais au niveau du scénario...
En effet, on assiste une nouvelle fois au même déroulement: Blutch et Chesterfield sont chargés d'une mission spéciale (comme dans El Padre, l'or du Quebec, le David,... ) au Texas.

Ils doivent se déguiser (comme dans Black Face, La prison de Robertsonville,...) et au cours de leur aventure découvrent des secrets sur la vie de l'un d'entre eux... c'est déjà vu, c'est redondant et exagéré. Les gags sont éculés et ne me font même plus sourire... et pourtant, la proximité des personnages et l'attachement que je leur porte font que j'apprécie de les découvrir encore et encore... surtout quand on les voit évoluer dans les paysages familiers du Texas...
Cercle vicieux cherche solutions pour l'avenir 4 étoiles

Comment une vieille et très bonne série peut-elle se régénérer ? Pas évident au bout du 55ème album. En fait il y a déjà pas mal de temps que cela patine et que ça sent le réchauffé. Cela ne nous empêche pas de lire cet opus, davantage par nostalgie qu'autre chose. On espère toujours un petit miracle, c'est humain non ? Ce n'est non plus pas un désastre, mais en comparaison de certaines productions d'antan...
Bref, comment revitaliser tout cela ? Toujours pas de réponses ? Pas évident car c'est un cercle vicieux : cette série voit ses personnages caricaturaux, qui ont donné à une époque tout son charme à la série et provoqué des éclats de rire en pagaille, s'enfermer dans leur rôle, se replier sur eux-mêmes... donc, ils ne peuvent ni grandir, ni vieillir (alors que nous, vieux lecteurs fidèles, nous l'avons fait !).
Donc, soit la série doit s'arrêter, soit tenter un second cycle comme on dit maintenant. Pensons à Thorgal : le deuxième cycle redonne quand même une certaine dynamique à l'édifice, même si ce n'est plus comme avant, ce qu'il faut accepter.

Conclusion Messieurs Lambil et Cauvin : soit on arrête tout, soit on tente le tout pour le tout, avec l'arrivée de nouveaux personnages (des enfants, des oncles, des tantes, que sais-je encore !), on accomplit de nouvelles tâches et besognes (on fonde une famille, on gère une banque pour les indiens, on est propriétaire terrien, on est en retraite et on radote, que sais-je encore !)... et pour cela, n'y aurait-il pas un ou deux copains de la bédé (depuis le temps, ils doivent en avoir des amis !) prêts à insuffler au prochain scénario quelques belles idées neuves !
A la prochaine donc, mais ne revenez pas dans 3 mois avec le tome 56, prenez votre temps, nous sommes disposés à patienter pour avoir un scénario plus convaincant.

PPG - Strasbourg - 48 ans - 21 mai 2012


Stop, ou encore ? 4 étoiles

Pourquoi faut-il que pour de basses raisons matérielles, les meilleures choses n'aient jamais de fin ?

"Les tuniques bleues" était une des meilleures séries de la grande époque de Spirou (celle des années 70), les premiers albums dessinés par Salvérius (avant qu'il ne meure prématurément, un drame de mon enfance !) étant graphiquement époustouflants.

La reprise par Lampil (pardon, pauvre Lambil), au style plus rond et moins réaliste, était parfaite, soutenue par les scripts souvent hilarants de Cauvin. Et puis, les année, les décennies ont passé, les albums, les dizaines d'albums, également.

Et là, on est au ... 55ème ? 5 *11 ? Mais même le meilleur scénariste du monde ne pourrait renouveler indéfiniment la trame de départ somme toute assez limitée !

Alors : dessin toujours aussi sympa, humour toujours aussi sympa, mais question redondance sur le scénario et les effets, cela se pose là ! Et si on en restait là pour rester sur de bons souvenirs ?

Chrisland - - 63 ans - 21 octobre 2011