Les vertiges de l'innocence de Barbara Y. Flamand

Les vertiges de l'innocence de Barbara Y. Flamand

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Barbara Y. Flamand, le 17 octobre 2011 (Bruxellles, Inscrite le 13 octobre 2011, 86 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (27 406ème position).
Visites : 2 988 

« Les vertiges de l’innocence » de Barbara Y. Flamand Editions Chloé des Lys 2011

Ce volume regroupe trois recueils de nouvelles : « Les vertiges de l’innocence », nouvelles érotiques, « Les métamorphoses insolites », apparentées au merveilleux, « Le génie et la peintre des labyrinthes », nouvelles satiriques.
Ces recueils ont été traduits en tchèque et publiés à Prague, de même que six recueils de poèmes et un essai : ‘L’autre sacré » Les nouvelles parues en trois volumes ont fait l’objet de critiques dont nous tirerons un extrait de chacune d’elles
.Les vertiges de l’innocence
Barbara Y. Flamand n’est en aucun cas un auteur monothématique, au contraire, je connais peu de créateurs si expressivement polythématiques dans la littérature moderne. Le recueil de nouvelles « Les vertiges de l’innocence » en est une nouvelle preuve. Sa plus longue nouvelle « La longue vue » sur la transformation de la petite fille en femme est conçue avec une décence admirable ; les quatre autres nouvelles sont aussi originales et pleines d’idées. Pour ma part, je place au sommet, « Un merle pour témoin » sur le destin d’une femme trahie, blessée, et qui venge atrocement sa dignité humiliée et violée.
La cruauté qui apparaît dans d’autres thèmes est rachetée par l’humour et la satire. Dans ce cas, l’auteure touche à la limite du genre dans la nouvelle « un couple fervent ».
Les métamorphoses insolites
Un recueil de six contes à orientation thématique et poétique, de structures et compositions différentes. Il y a pourtant plusieurs dénominateurs communs :
La sauvegarde de l’homme et du monde, la responsabilité socio-culturelle de l’homme, présentée de façon suggestive et non didactique,
L’imbrication et l’interpénétration originales du monde réel avec celui de la fantaisie et de l’imaginaire dont je souligne l’originalité,
Le plus vaste conte « Le troisième œil » est un petit chef d’œuvre.
La capacité de fabulation est compensée par le sens de la mesure et complétée par la maîtrise du sens psychologique. (Jan Lentcho, romancier et critique littéraire slovaque. Traduction Vlasta Misarjova)
Le génie et la peintre des labyrinthes
Que se passerait-il si la réalité rejoignait l’hypothèse ? C’est à travers l’hypothèse, justement, que les nouvelles de Barbara Y. Flamand s’attachent aux situations actuelles dont elles soulignent les écueils et les dangers. Elles ne se veulent pas des métaphores suscitant l’étonnement, elles proposent plutôt un jeu au bout duquel surgit la surprise, une surprise qui contient en elle le prononcé d’un jugement.
Dans le contexte actuel de l’édition elle est insolite par sa position envers l’état actuel du monde. Les Editions Onyx en publiant cette auteure permettent aux lecteurs tchèques de jeter un coup d’œil dans un espace négligé aujourd’hui autant par les éditeurs ne s’intéressant qu’aux best-sellers, que par ceux misant sur une littérature de bas étage, ces deux catégories évitant les œuvres dont le projet est de sauvegarder la tache fondamentale et constante de la littérature : donner une vision attentive des événements du monde et de la vie quotidienne. (Zdenek Janak, journal Obrys Kmen. Traduction Vlasta Misarjova)

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Nouvelles de l'état du monde

8 étoiles

Critique de Bruxellois (, Inscrit le 10 mai 2010, 78 ans) - 3 octobre 2012

Écrivaine engagée. Auteur à la plume acerbe et tendre à la fois. Poétesse virulente, pourfendeuse de l’hypocrisie. Exploratrice de l’âme.
Voilà comment je me définis Barbara Y. Flamand.
Snobée en Belgique, ignorée en France, il a fallu qu’une éditrice praguoise (Onyx) réalise soudain la portée de ses textes, et fasse l’effort de les traduire en tchèque, pour les faire paraître dans son pays !
Barbara Flamand écrit sans relâche (sa bibliographie témoigne d’une production intense), introspection tantôt militante, tantôt pleine de douceur, d’une société qu’elle décortique avec précision.
« Les vertiges de l’innocence » édité par Chloé des Lys rassemble en réalité trois recueils différents par leur forme et leur finalité.
Le premier, tendre évocation de l’érotisme adolescent, le rose aux joues d’une première amourette, les émois de jouvencelle, ne sont rien d’autre que l’approche intime de l’éclosion de la féminité. La pudeur du style, le choix des mots, le rendu minutieux des sentiments, font de ces nouvelles trois fruits pulpeux déposés dans un écrin de soie.
Dans le suivant, « Les métamorphoses de l’insolite », on retrouve la verve, presque ironique, d’un auteur qui se réfugie parfois dans le merveilleux et même le fantastique pour fustiger nos errements.
Dans le troisième, « Le génie et la peintre des labyrinthes », de courts récits percutants d’humour, de dérision, mais sans jamais s’éloigner de la pudeur du style, on retrouve l’écrivaine militante et engagée.
Ce recueil en trois parties semble disparate au premier abord, puis, au fur et à mesure de la lecture, on découvre une plume assurée, une ligne bien droite, sans concessions, et toujours soucieuse de précision et de pureté.

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