Rosshalde
de Hermann Hesse

critiqué par Tommyvercetti, le 12 octobre 2011
(Clermont-Ferrand - 35 ans)


La note:  étoiles
La vie d'artiste.
Encore un livre très dur et profond de Hesse. Assez profond, en tout cas, pour que j'aie le sentiment de ne pas avoir assez vécu pour bien comprendre tout ce qu'il tente d'exprimer.
C'est une histoire, une réflexion sur la vie avancée d'une personne. Sa vie de famille, sa vie d'adulte, et le sens qu'il donne à tout ça. Pas très réjouissant, on s'en doute...
Ce livre m'a moins plu que les autres, sûrement parce qu'il m'a moins touché ; que je me suis moins identifié au protagoniste même si malgré tout j'arrivais à comprendre certains ressentis, pensées, expériences. C'est un livre sur ce qui nous reste quand on a passé le début de notre vie. Ce qui nous reste à aimer, et ceux qui restent, à nous aimer. Un livre aussi sur l'amitié, très belle, entre ces deux amis d'enfance ; dont l'un, Johann le peintre, n'a plus dans sa vie que sa passion et un amour absolu qu'il chérit comme le seul joyau, la seule lumière dans cette vie. Et l'autre qui a vu son ami vivre et s'enliser. L'autre, libre et heureux, qui souffre en tentant de sauver son ami.
Johann est prisonnier. C'est un livre sur l'emprisonnement de la vie, par la vie et pour la vie. Je n'ai pas bien compris la toute fin et le message que Hesse veut transmettre. Je suppose qu'il me faudra le relire.
Incommunicabilité... 9 étoiles

« Rosshalde » ou le livre de l’incommunicabilité…Un roman d’Hermann Hesse qu’il n’est pas rare de voir considéré par la critique comme un peu à part dans l’œuvre du Prix Nobel 1946…
A part ? Pas tant que ça en fait. On retrouve des thèmes chers à l’auteur : la nature somptueuse, la création artistique, l’incommunicabilité, l’amitié… Le style, peut-être un peu épuré par rapport à d’autres ouvrages…? Et encore…

Rosshalde, c'est un domaine, quelque part en Allemagne. Y vivent un peintre de grand talent, Johann Veraguth, son épouse Adèle et leur jeune fils, Pierre, avant la Première Guerre mondiale. Pierre, un enfant sensible et fragile qui finit par devenir une source de conflit entre ses parents. Il tombe gravement malade.
Otto, le meilleur ami de Johann s’invite, depuis son exil aux Indes, pour une visite pèlerinage dans son pays d’origine, hantée de souvenirs communs avec le peintre …

Un roman pesant dans un cadre de nature somptueux, une vaste maison de campagne ; celle-là même des enfances heureuses avec des étés sans fin, bourdonnants de soleil…
Un thème principal, l’extrême solitude de l’homme mal marié ; et en parallèle, un thème cher à Hermann Hesse, celui de la création artistique et du mal-être en tant que fondement de l’acte créateur…

Lecassin - Saint Médard en Jalles - 68 ans - 18 juillet 2012