Le nouvel Hollywood : Coppola, Lucas, Scorsese, Spielberg... la révolution d'une génération de Peter Biskind

Le nouvel Hollywood : Coppola, Lucas, Scorsese, Spielberg... la révolution d'une génération de Peter Biskind
(Easy riders, raging bulls)

Catégorie(s) : Arts, loisir, vie pratique => Cinéma, TV

Critiqué par Donatien, le 9 octobre 2011 (vilvorde, Inscrit le 14 août 2004, 81 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (41 345ème position).
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La Nouvelle Vague américaine : son histoire.

Le livre décrit la «Nouvelle Vague» américaine du cinéma, soit l’époque située entre la sortie de «Bonnie and Clyde» jusqu’à «La guerre des étoiles», des années 1960 aux années 1980«.

Les «réalisateurs» n’étaient souvent présents que pour s’assurer que les acteurs respectaient bien leurs marques et que la caméra tournait. Ils sortaient du circuit dès que les prises de vues étaient terminées et étaient à peine pris plus en considération que les scénaristes!
Les réalisateurs n’étaient même pas admis dans les bureaux.

Le «producteur», salarié d’un studio , était la seule personne à suivre la réalisation d’un film du début à la fin.

La Nouvelle Vague française , elle, est un groupe de jeunes critiques réunis autour d’André Bazin qui décide de passer à la réalisation en 1956. Petits budgets, utilisation d’extérieurs et de décors réels, liberté des techniques et des moeurs. Mais l’essentiel, c’est le respect du sujet, la liberté totale du cinéaste et l’impératif de l’image.
Truffaut révèle avec «Les 400 coups», un cinéaste complet et vrai. Ce film a un succès prodigieux dans le monde entier.

Mais quel est exactement le travail du réalisateur, nouvelle vague?

Comme un général il développe une stratégie , il sait quelle histoire il doit conter, il connaît les interprètes, les décors.
Tout est prêt, mais tout doit commencer!!!
Le réalisateur doit donner l’INSPIRATION!!!
L’important c’est de traduire sa vision du sujet, transposer ce qu’il a dans son imaginaire vers le concret. Et ce par les instructions données, les cadrages choisis, l’utilisation des décors. Les bons réalisateurs deviennent des «AUTEURS», avec leur style, leur personnalité,etc.. Ce qui conduit à la politique des auteurs.

Ces processus étaient totalement étouffés aux Etats-Unis par la politique des grands studios, les hiérarchies sclérosantes, la toute-puissance des directeurs, souvent âgés, de ces majors!

L’auteur, Peter Biskind nous raconte la naissance,la vie trépidante de la génération de réalisateurs américains ayant révolutionné le cinéma durant les années 60 et 70, mais aussi leur déclin au début des années 80.
Cette époque de libération des moeurs, des mouvements hippies, de la guerre du Vietnam, de l’explosion de la consommation des drogues douces et dures sont évoqués par le style d’écriture nerveux, même «rock’n roll» de Peter Biskind, journaliste de magazines «d’entertainment».



Les vieux studios doivent faire des concessions à ces nouveaux publics ainsi qu’à la baisse de fréquentation des salles de cinéma US. Ils comprennent qu’il faut faire des concessions et donner accès à une «nouvelle» vague de jeunes réalisateurs et scénaristes issus de ces «nouveaux» jeunes!
Apparaissent donc, brillent et s’éteignent une myriade de jeunes talents en rupture avec la politique des studios hollywoodiens.
Lutter pour l’indépendance des réalisateurs à l’image de leurs frères européens, ne plus subir les diktats des studios, ne filmer que la «vérité», telles étaient leurs ambitions.
L’on nous raconte, les tribulations et les aventures passionnantes, de tous ces jeunes réalisateurs devenus célèbres ou disparus depuis. Le rôle extraordinaire (pour les gentils naïfs comme moi) de l’ARGENT.
Les sommes évoquées sont délirantes et l’argent n’a jamais cessé de rester le nerf de la guerre, pas toujours pour le premier film (Easy Rider, The Last Picture, Mean streets,etc),
mais toujours dès que le réalisateur veut réaliser ses projets plus ambitieux.

Les héros principaux de cette saga sont : Hal Ashby (Le retour)- Robert Altman (Mash)-Peter Bogdanovitch (The Last Picture)-Francis ford Coppola (Le Parrain)-John Cassavettes (Shadows)-William Friedkin (L’Exorciste)-Dennis Hopper (Easy Rider)-George Lucas (La Guerre des étoiles)-Briean de Palma(Carrie)-Paul Schrader (American Gigolo)-Martin Scorsese (Mean Streets)-Michael cimino (Voyage au bout de l’enfer)- Steven Spielberg(Les Dents de la mer), ainsi que des acteus comme Warren Beatty, Jack Nicholson, Robert de Niro,etc.

Mais c’est une épopée qui finit mal, puisque les studions ont repris le dessus après les succès de films comme «Les Dents de la mer», «La guerre des étoiles», puisque les budgets explosaient pour produire des films qui plaisent à un nouveau public-cible, soit les adolescents.
D’où également la réalisation de suites, la marchandisation des produits dérivés, la construction de salles multiplexes, etc..

C’était d’autant plus beau ! Les films de cette époque restent magnifiques.
Qu’est devenu le cinéma vraiment indépendant aux Etats-Unis?
C’est une autre histoire.

A+

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Les éditions

  • Le nouvel Hollywood [Texte imprimé], Coppola, Lucas, Scorcese, Spielberg Peter Biskind traduit de l'anglais (États-Unis) par Alexandra Peyre
    de Biskind, Peter Peyre, Alexandra (Traducteur)
    Seuil / Points (Paris)
    ISBN : 9782757804278 ; 50,00 € ; 05/06/2008 ; 691 p. ; Poche
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Pour les cinéphiles

6 étoiles

Critique de Chrisland (, Inscrit le 27 septembre 2011, 63 ans) - 2 novembre 2011

J'ai du lire cet essai il y a deux ans et j'en garde un souvenir assez mitigé.

La plongée dans ces années 70's où tant de talents ont explosé ne manque pas d'intérêt, surtout pour les cinéphiles. C'est un peu l'Alice de "L'autre côté du miroir", les petits et les grands secrets de fabrication d'une sacrée tapée de chef-d'oeuvres, et une analyse bien structurée d'une époque charnière où Hollywood est passé du règne des grands moguls à celui de la "bande à Spielberg". Et franchement, on apprends pas mal de choses.

Par contre, le livre n'évite aucun défaut de ce type d'essai : il est écrit (ou traduit) à la truelle, il sombre souvent dans le manichéisme cher au journalisme américain, et enfin, trop long, il s'égare parfois dans le récit de détails d'un intérêt limité, même pour les vrais fondus du 7ème art.

A lire, mais ne pas hésiter à utiliser parfois la technique de lecture rapide !

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