Génération Nothomb
de Annick Stevenson

critiqué par Catinus, le 7 septembre 2011
(Liège - 72 ans)


La note:  étoiles
Amélie-San
Sam vient d’essuyer un échec amoureux et sa – désormais - ex-petite amie a refusé ses fleurs et son cœur. Sam n’aime pas trop son boulot, ni sa vie et ses amis l’ennuient. Sam n’aime pas lire. Du tout . Au grand désespoir de son père, de sa mère. Jusqu’au jour où il tombe sur un bouquin d’Amélie Nothomb et là, pour le coup, il tombe à la renverse. Une vraie révélation, inattendue. Après avoir lu plusieurs livres d’Amélie, il entame avec elle une correspondance. Il crée un blog puis un site consacrés à l’auteur. Tous deux finiront pas se rencontrer lors de séances de dédicaces. Tout au long de ce récit, Sam se confie à sa « tantine » qui est critique littéraire et qui l’orientera vers un nouveau destin.
A travers ce roman, Annick Stevenson nous fait redécouvrir les grands thèmes abordés par Amélie-San dont l’amitié, la singularité des vies, la fidélité, mais aussi le côté éphémère des choses et du temps, …. le tout agrémenté de provocation et d’impertinence. A pointer une spécialité chez elle, assez rare chez les auteurs : ce goût de correspondre avec les lecteurs, une activité qui lui prend beaucoup de temps de sa vie mais elle aime.
Tout au long de l’histoire, chaque roman est évoqué, via des commentaires d’internautes issus non pas cette fois de la fiction mais bien de la réalité. Et pour preuve, j’ai eu la surprise de voir que Annick Stevenson avait repris une de mes réactions à propos du roman « Les Combustibles « .
Oufti ! C’est bien la première fois qu’on cause de môa dans un livre.
La Klasse !
Un roman qu’apprécieront les fans d’Amélie Nothomb ainsi que ceux et celles qui s’intéressent à son œuvre déjà conséquente et, on le sait, digne d’intérêt.


Extraits :

- Certains l’ont déjà remarqué, mais le fait qu’il est court comme roman en plus est un bonus car on ne s’ennuie jamais.

- Moi je me vois comme dans un miroir dans ses livres. Et bien, quand je suis en face d’elle, c’est pareil. C’est ça, The Nothomb generation.

- Et bien, c’est ce que tu dis : écrire un livre ne sert à rien non plus. Mais on n’a quand même pas le droit de ne pas y croire et on doit aller jusqu’au bout, comme s’il allait servir à quelque chose. Pour le lecteur, c’est tout comme, d’ailleurs. Lire ne sert à rien, mais si on ne lit pas, il n’y a plus rien pour éclairer la vie.