Dick Hérisson, tome 5 : La conspiration des poissonniers
de Didier Savard

critiqué par Jean Loup, le 4 juillet 2002
(Vaulx en Velin - 50 ans)


La note:  étoiles
Elle est fraîche, ma conspiration !
De passage à Paris, avant de retourner dans l'Arles des années 1930 qu'il affectionne tant, le détective Dick Herisson retrouve un vieil ami, le docteur Nulpar. Celui-ci, se sentant proche de la fin, décide de confier un lourd secret à Herisson. Il lui remet donc une enveloppe contenant toutes les instructions pour mettre à jour ce secret, avant d'être brusquement terrassé par une crise cardiaque quand le docteur hume une odeur de poisson pourri. En suivant les indications laissées par le défunt, le détective trouve une étrange statuette et un journal de bord du XIXe siècle... Lorgnant nettement plus vers le fantstique que les autres albums de la série, "La conspiration des poissonniers" est peut-être le meilleur album de Savard. Débordant le cadre strict des 44 planches, l'histoire est assez riche et bien menée. Toute la partie liée aux événements relatés dans le journal de bord est très réussie, évoquant le "Dracula" de Bram Stoker. Mais la référence littéraire la plus évidente est H.P. Lovecraft : ceux pour lesquels les noms d'Innsmouth, de Cthulhu ou des Profonds signifient quelque chose, seront en terrain familier avec ce récit. On se croirait aussi dans un des premiers Adèle Blanc-Sec ! Forte de ces filiations bien choisies, cette aventure est très plaisante à lire et doit avoir votre préférence si vous souhaitez découvrir la série.