Le fourgue
de Ed McBain

critiqué par Hexagone, le 26 août 2011
( - 53 ans)


La note:  étoiles
On y arrive enfin !
Troisième volet concernant le 87 ème district, ça commence à chauffer. On dirait que Mac Bain a mis du temps à prendre ses marques et à inscrire ses agents de polices dans leurs fonctions et leur territoire.
Un vraie histoire de polar.
Lors d'une ronde un agent découvre dans une cave lugubre et froide un jeune pendu aux barreaux d'une fenêtre.
L'enquête détermine que l'individu est mort... d'une overdose et qu'il a été pendu à l'issue de l'injection fatale.
Mc Bain nous emmène ensuite mener l'enquête chez les parents de la victime, de braves portoricains dépassés par les événements, car il se trouve que le fiston était un junkie, que la fille est également camée et qu'elle se prostitue.
Sur ces entrefaites un maître chanteur s'en prend directement au Lieutenant Byrnes qui dirige le district en lui donnant des informations précises sur son fils Larry. Ses révélations font peser un lourd cas de conscience qui lui taraude l'esprit.
La seringue ayant servi à tuer le petit portoricain porte les empreintes de son fils Larry.
C'est la tourmente.
Tout rentrera dans l'ordre, le maître chanteur sera arrêté grâce à Danny le boiteux qui revient nous faire un coucou dans cet épisode.
Mc Bain nous livre un bon dialogue endiablé entre le père et le fils et nous montre les ravages que la drogue ( s'il le fallait) peut faire au sein d'une famille. Un bon volet de la saga qui doit pâtir du fait d'avoir été écrite en 1956, quelques révélations sur les débuts de la police technique et scientifique, mais on est loin des experts.
Une bonne pioche vivement la suite.
Blanche oh ma Blanche... 7 étoiles

Même si heureusement la majorité des gens se nourrissent sainement et entretiennent leurs corps, d’autres aussi stupéfiant que cela puisse paraître brûlent la chandelle par les deux bouts en se détruisant la santé à petit feu…
C’est le cas de Larry le fils de Byrnes qui, pour avoir cru à un coin de ciel bleu en prenant de la blanche, s'égare dans le noir absolu.
Un solide roman, où la drogue sert de plat de résistance tout au long de cette enquête âpre et difficile et où les flics paient durement de leurs personnes avant que le dessert soit servi.

Pierrot - Villeurbanne - 72 ans - 30 août 2015