La lumière des justes, tome 1 : Les compagnons du coquelicot
de Henri Troyat

critiqué par MeliMelo, le 22 août 2011
( - 36 ans)


La note:  étoiles
Un lieutenant russe à Paris
Nicolas Ozéroff est un jeune lieutenant russe d’à peine vingt ans, qui découvre Paris au printemps 1814. C’est la campagne de France qui l’amène là : suite aux campagnes de Russie et d’Allemagne, les troupes russes et leurs alliées marchent sur la France avec l’intention de faire tomber Napoléon et rétablir Louis XVIII sur le trône. Alors que Paris est occupé, Napoléon abdique, avant d’être exilé à l’île d’Elbe.
Malgré son statut d’occupant, il n’est pas complètement étranger à la France puisqu’il a eu un précepteur français : il s’exprime parfaitement en français et est familier avec la culture de ce pays. Très enthousiaste à l’idée de vivre pour un temps dans cette ville dans il a toujours rêvé, il la découvre petit-à-petit, et espère nouer quelques intrigues amoureuses avec de belles et envoutantes Françaises. Ce n’est pas seulement la France qu’il découvre pendant ce séjour, mais aussi sa personnalité et son caractère, qui s’affirment au fur-et-à mesure qu’il se familiarise avec la capitale et sa société.
Troyat décrit ici un personnage niais, qui sort à peine de la Russie et de l’enfance à la fois. Certaines scènes du récit sont mièvres à souhait : c’est l’esprit du jeune lieutenant qui s’exprime alors. Ce sont ce manque d’expérience et son côté fleur bleue qui le conduiront d’ailleurs à se mettre dans des situations compliquées, lorsque son engagement militaire l’obligera à quitter la France…

J’ai apprécié ce livre, même si le début m’a un peu déroutée, car je ne m’attendais pas à lire des niaiseries sentimentales dans un roman de Troyat. Ensuite, j’ai fait connaissance avec le personnage, et je me suis laissée amuser par ses aventures en le surveillant du coin de l’œil, avec bienveillance.