Marco Polo, les voyages interdits, Tome 2 : A la cour du grand khan de Gary Jennings

Marco Polo, les voyages interdits, Tome 2 : A la cour du grand khan de Gary Jennings
(The journeyer)

Catégorie(s) : Littérature => Romans historiques

Critiqué par Hamilcar, le 11 août 2011 (PARIS, Inscrit le 1 septembre 2010, 68 ans)
La note : 9 étoiles
Visites : 4 382 

Epopée chez le grand Khan

Second volet des voyages interdits, Marco Polo nous conduit à Khanbalik, au cœur de Kitay, à la cour de Kubilaï le grand Khan. Là, il fera connaissance avec la culture préchinoise qui allie l’inventivité (le maître artificier est aussi artiste), et les « délices » morbides de Ping le Caresseur qui s’évertue à faire souffrir le plus longtemps possible les infortunés qui lui sont confiés. Le supplice chinois est ici à son apogée.
D’autres personnages méritent aussi d’être mentionnés, tant ils nous captivent dans la lecture de cette deuxième partie de roman, tel Ahmad le fourbe qui n’aura de cesse d’instrumentaliser la cour du khan par ses malversations et ses compromissions politiques. On entre alors dans des manipulations qui basculent le roman dans un univers d’espions et de fomenteurs. Mais très vite, Gary Jennings nous ramène à la réalité de Marco l’aventurier, dans les confins du Yunnan, au sommet du To-Bhot (Tibet), et jusqu’en Inde. Chaque étape devient alors une quête, une découverte que l’auteur peaufine en y apportant la richesse de ses recherches anthropologiques et culturelles. Tout au long de l’histoire, on s’en amuse, on s’y intéresse, on en est captivé, et on apprend. Bravo Mr Jennings, même si votre propension à l’interdit vous a mené à truffer votre récit d’une salacité qui fait partie du monde des découvertes. Marco Polo n’explorait-il pas ?
Tout dans ce roman devrait attirer le lecteur à la recherche d’espaces, de connaissance, de rêve, de batailles, y compris les cœurs tendres qui, à coup sûr, auront de Hui-Sheng la sourde, les sentiments eau de rose qui s’imposent, parce qu’elle n’est pas véritablement dans le roman mais que sans elle, le héros ne serait pas ce qu’il est. C’est simple, simple comme une épopée de Gary Jennings qui nous transporte bien au-delà du dernier pic du To-Bhot.
Pour ceux qui le liront, je conseille l’encensoir de porcelaine blanche, j’en ressentirai longtemps la fragrance.
Bonne lecture, et bon voyage.

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