Colères
de Lionel Duroy

critiqué par Ddh, le 7 août 2011
(Mouscron - 82 ans)


La note:  étoiles
Relations père-fils impossibles
Marc, le narrateur, est en colères : plusieurs colères l’habitent, lui pourrissent la vie.
Lionel Duroy n’en est pas à son premier roman. Sur la lancée de son précédent roman Le Chagrin plusieurs fois primés l’an dernier, il revient cette année avec Colères, un roman autobiographique ?
Marc est aux prises avec son fils David qui le malmène, l’escroque. Marc a mal en lui-même. Son mal de vivre psychosomatique se traduit par des tremblements incontrôlables qui le basculent dans une impuissance vis-à-vis de sa compagne Hélène et pourtant ils s’aiment vivement. Son mal-être l’amène à réfléchir sur sa vie. De journaliste, il devient écrivain et son premier roman autobiographique le brouille avec toute sa famille. Il faut ajouter qu’il y avait malmené ses géniteurs : une mère qui finit par sombrer dans la folie et un père menteur, joueur, criblé de dettes. Ses succès littéraires ne comblent pas son vide affectif : il a raté l’éducation de son fils, Agnès, son premier amour, le quitte pour Rodrigo le gourou comme il le nomme et il ruine son amour pour Hélène... Il peine à sortir de la dépression et ne trouve une certaine sérénité que dans l’écriture ou dans des balades à vélo.
Le lecteur s’attache à ce récit qui montre le désarroi du narrateur. Chaque nouveau fait le plonge dans le passé où il cherche à comprendre le présent.