Samouraï
de Takashi Matsuoka

critiqué par Bpolarsk, le 3 août 2011
( - 60 ans)


La note:  étoiles
Passez votre chemin
Dire de ce désastre qu'il est ennuyeux au possible est un doux euphémisme. Tout est stéréotypé à l'extrême, du Ninja infaillible, au samouraï qui en tue 59 au petit déjeuner (c'est compté juste) jusqu'au Cow-boy manieur de Colt qui poursuit une vengeance au bout du monde Nippon (oui, vous avez bien lu).

L'épaisseur psychologique des personnages est au plus millimétrique et vaut l'imagination de l'auteur. Ils sont tous agents double, triple et même plus, au point que tout personnage n'existe que pour trahir. Il y a bien sur un grand méchant machiavélique (vieux, lâche, moche avec des tics) et un grand gentil au grand cœur (lui, il est jeune et 'Bô' et veut le bien de l'humanité). Quant au Cow boy, en attendant de se venger, soit il décime l'armée du Shogun avec son trente-six coups soit il apprend le sabre en 5 minutes (c'est bien précisé) histoire de remporter un tournois dans l'heure suivante.

Si vous avez tenu plus de 100 pages vous aurez droit à la bande de Ronins armés de mousquets et de lances encerclés dans un bois par un féroce Samouraï et son coupe-coupe infaillible. La palme revient quand même à deux Ronins rencontrés en chemin qui se suicident sur le champ en apprenant à quelle terreur ils ont manqué de respect.

Quant au côté téléphoné du scénario il mérite un abonnement à vie chez Belgacom : à la fin du premier chapitre vous savez tout du reste de l'intrigue.

Bref, si vous avez l'occasion de ne pas lire ce livre, sautez sur l'occasion.