Raté

« Horreur à Maldoror » est le numéro 52 de la collection Gore et le premier des huit romans Gore publiés sous le nom d’Eric Verteuil (un record). Ce pseudonyme cache en fait deux auteurs : Alain Bernier et Roger Maridat.

Muriel, patronne d’une importante société pharmaceutique, femme d'affaires respectée et appréciée, enlève et torture dans un manoir des personnes en suivant une liste préétablie. Fait-elle cela par simple plaisir sadique ou ces massacres cachent-ils une cause profonde liée à la mort de son fils ? Quel est le lien entre les victimes ? Les supplices infligés sont en rapport avec les vices de chaque individu. Par exemple, une mamie bavarde se fait coudre la bouche avec du fil à pêche, un homme vénal doit avaler des pièces de monnaie jusqu’à saturation etc. Enfin, Muriel immortalise ses victimes dans une salle du manoir transformée en musée.

Plutôt que d’insister sur la double personnalité de Muriel, le livre est une succession de scènes plus horribles les unes que les autres qui laisse le lecteur indifférent. Les dialogues à l’humour douteux n’arrangent rien. C’est répétitif, lassant et surtout mal écrit. Les auteurs ne sont pas à une incohérence près : la police qui soupçonne Muriel sans raison, la policière qui se fait passer pour le sosie de la meurtrière afin de la déstabiliser (?), le produit qui transforme les victimes en statues, le dénouement tiré par les cheveux et la dernière page totalement ridicule.

Ce roman ne rend pas hommage à la collection Gore et apporte même de l’eau au moulin de ses détracteurs. Dommage, lorsque l’on voit tous les Corsélien, Andrevon ou Arnaud (pour ne citer que des auteurs français) grâce auxquels des romans Gore peuvent être de qualité, originaux et bien écrits.

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  Horreur à Maldoror [Texte imprimé] Éric Verteuil

  de Verteuil, Éric
  Fleuve noir / Collection Gore
  ISBN : 9782265036390 ; 20 F ; 01/07/1987 ; 152 p. p. ; Broché

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