Comment j'ai trouvé un boulot
de Jim Nisbet

critiqué par Pietro, le 19 juillet 2011
( - 44 ans)


La note:  étoiles
Un roman noir original au style sophistiqué
Le premier livre de Nisbet que j'ai lu est aussi le plus accessible, il s'agit de "les damnés ne meurent jamais", une histoire de sado-masochisme dans le San-Francisco (la ville de prédilection de l'auteur) des années 80.
Depuis il a écrit une dizaine d'autres romans, tous plus originaux les uns que les autres.
Si vous aimez uniquement les thrillers commerciaux du type Harlan Coben ou John Grisham, Jim Nisbet n'est clairement pas pour vous.
Son style extrêmement sophistiqué, truffé de références culturelles et historiques, peut en rebuter plus d'un, mais croyez-moi il faut insister, car ses romans sont très intéressants, et encore une fois d'une grande originalité.
Un mélange de noirceur, et d'humour grinçant, un style dense qui oblige le lecteur à une vigilance constante. Des personnages fouillés, une intrigue complexe.
Jim Nisbet n'est pas d'une lecteur évidente, au début, mais on s'habitue à son style, on plonge dedans, et quand on a fini ses livres, on a l'impression d'avoir vécu l'aventure juste à côté du héros, ou plutôt de l'anti-héros.
"Comment j'ai trouvé" un boulot raconte l'histoire d'un musicien raté qui trouve un boulot par le biais de son meilleur pote junkie.
Il doit récupérer du matériel de musique acheté à crédit par un certain Stefan Stepnowski. Mais ce dernier a disparu, et lorsque finalement ils le retrouvent, en pleine nuit dans un entrepôt désert, Stepnowski baigne dans son sang. Il a été sauvagement assassiné. De fil en aiguille, le héros se retrouve sur la piste d'un tueur aussi brillant qu'insoupçonnable.
Le personnage incontournable du serial killer est bien présent dans ce roman, mais attention, la voie que suit Nisbet est complètement différente.
Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse le soin de découvrir cet auteur à part.