Divertir pour dominer : La culture de masse contre les peuples de Offensive

Divertir pour dominer : La culture de masse contre les peuples de Offensive

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités

Critiqué par Hexagone, le 19 novembre 2016 (Inscrit le 22 juillet 2006, 53 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (22 864ème position).
Visites : 3 394 

Con sommateur amuse toi ad libidum

4 sujets sont développés dans ce livre.
La publicité
Le sport
La télévision
Le tourisme.
les auteurs, car il s'agit d'un recueil d'articles parus dans un magazine libertaire dissèquent ces quatre éléments. L'importance qu'ils ont pris dans notre société, leur fonctionnement, leur impact et leurs retombées au sein de l'humanité.
La publicité est le pendant de la société de consommation, qui de manière fallacieuse mais habile nous séduit pour acheter des objets inutiles que les unités de production fabriquent et qu’il faut épuiser pour continuer à produire.
Combien de choses inutiles garnissent les placards de nos maisons ?!
Le sport ou cette magnifique machine à endormir les masses, les romains l'avaient compris bien avant nous, ici les auteurs évoquent la version moderne du pain et des jeux.
Le sport a été inventé en Angleterre pour distraire et occuper les masses laborieuses.
Aujourd'hui c'est devenu un bisness très lucratif.
Qui ne s'est jamais intéressé aux salaires des footballeurs ? 20 millions de salaire annuel pour un Zlatan,mais combien rapporte-t-il ?
La télévision cette autre machine à endormir les masses, son système de découpage des images, des bandes sons qui sont partout les mêmes. Un modèle international de création a uniformisé les programmes. A part la qualité, qu'est-ce qui distingue un film américain d'un européen ?
Enfin le tourisme, cet Eldorado pour agences de voyages et investisseurs qui petit à petit détruit la planète, les peuples et les cultures.
Ces articles sont édités par une maison d'édition vantant les idées libertaires, cependant il ne faut pas tout jeter.
Chaque section est très bien développée, les intervenants connaissent les domaines pour lesquels ils témoignent.
Je n'ai pas appris grand-chose en lisant ce livre mais il m'a conforté dans mes opinions sur ce qui est en fait les ustensiles de la société de consommation pour générer de très juteux bénéfices et abrutir les masses qui si l'on n'ose faire le résumé se contente de travailler dans des unités de productions détachées ( nouvelle organisation du travail) , se divertissent en regardant des séries d'une qualité médiocre avec toujours les mêmes scénarios et montages, séries elles-même entrecoupées de publicités vantant les offres des voyagistes qui nous invitent à aller voir loin et pour de l'argent ce que parfois l'on a en bas de chez soi.
Ces autres éléments de la vie occidentale sont les moteurs de la production capitaliste internationale.
Ce qui a pour effet vicieux de rendre les gens malades mentalement, voir le mal être de la population, qui bossent pour se payer un voyage exotique qui coûte cher et qui les obligera à travailler encore pour recommencer alimenter le cercle de leur dépendance aux loisirs.
En sachant que ces quatre éléments sont vecteurs de désordre politique, écologique et social.
Un bon livre, concis mais précis, qui vous ravira si vous êtes déjà convaincu que ce système nous conduit à la ruine ou vous informera des dérives que peut générer une pub faite par un sportif, vue à la télévision vous invitant à aller voir les pygmées.

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Du pain et des jeux

8 étoiles

Critique de CC.RIDER (, Inscrit le 31 octobre 2005, 65 ans) - 3 juin 2021

Déjà, à l’époque romaine, le pouvoir avait compris qu’il fallait offrir au peuple du pain et des jeux (panem et circenses) pour bien le tenir sous le joug. Rien n’a vraiment changé depuis ces temps lointains. Ventre plein et vautré dans son canapé devant son téléviseur l’homme moderne reçoit chaque jour sa dose de divertissement. Il subit son effet hypnotique et anesthésiant et par la même occasion un pur et simple lavage de cerveau. Il entre dans un état second dans lequel il est possible de le manipuler quasiment à son insu. Les narratifs les plus improbables deviennent plausibles et parfaitement acceptables. Tout ce qui a été « vu à la télé » devient vrai et même plus réel que le réel !… Des premiers encarts publicitaires vendus par Emile de Girardin en 1836 dans son quotidien « La Presse », des premières réclames (« Dubon, Dubonnet… ») à la radio d’avant-guerre, on est passé au bombardement publicitaire, aux tunnels de pubs interminables et même aux interruptions à l’américaine de films, séries ou émissions. On n’en est maintenant parvenu à ne produire de contenu « culturel » que pour « laisser du temps de cerveau disponible pour Coca-Cola » (dixit Lelay, PDG de TF1), Nestlé, MacDo, et autres. Mais sait-on que ce n’est qu’en 1968 que Pompidou autorisa la diffusion du premier spot sur la chaine publique ?
« Divertir pour dominer » est un essai de sociologie politique composé d’une compilation d’articles parus dans la revue trimestrielle « Offensive » qui se présente comme libertaire et sociale. L’étude de ces « divertissements » qui permettent aux classes supérieures de « dominer » les inférieures est répartie en quatre grands chapitres, la télévision, la publicité, le sport de compétition (à ne pas confondre avec l’exercice physique genre randonnée pédestre, footing ou yoga, sans enjeux monétaires) et le tourisme de masse (à ne pas confondre avec le voyage ou l’exploration). « Convertir l’or de l’itinérance en plomb touristique », lit-on. Tous ces articles et ces interviews d’auteurs ayant travaillé sur le sujet sont plus ou moins pertinents, plus ou moins intéressants. C’est toujours un peu le cas dans les recueils collectifs. Si les analyses sont fondées et peu discutables (notre monde ne va pas bien et l’individu frustré et aliéné à une tendance naturelle à se divertir pour oublier un temps sa condition, les propositions alternatives concrètes (surtout présentées dans le dernier très court chapitre) ne sont guère convaincantes. S’il est certain qu’il semble indispensable de développer une contre-culture pour battre en brèche ce « divertissement » illusoire et mortifère, les moyens pour y parvenir (bourses du travail, universités populaires) ne sont guère évidents. On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif. Petite critique sur la forme : le plaisir de la lecture est fortement amoindri par l’utilisation de la nouvelle très laide et très idiote orthographe inclusive.

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