Bech aux abois
de John Updike

critiqué par Jules, le 25 mai 2002
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Il a dû me manquer quelque chose...
Je n’avais jamais lu de John Updike quand, dans une librairie, mon regard a été frappé par son dernier livre. La quatrième page de couverture me tente et je l'ai acheté.
Il s’agit d'un recueil de cinq nouvelles qui ont toutes l'écrivain Bech pour personnage central. On nous dit que ce héros a déjà été utilisé par Updike dans deux de ses romans précédents et qu’il serait en quelque sorte son double.
Ces nouvelles parlent de la littérature, des rapports des écrivains entre eux, du monde qui gravit autour des auteurs tels que les agents littéraires, les traducteurs, les admirateurs etc.
Je ne suis jamais vraiment rentré dans ce livre bien écrit pourtant. Mais tout cet univers m’a semblé sans grand intérêt. Il était aussi dit que l’humour y était omniprésent. Peut-être, mais il m'a semblé qu'à défaut d’être américain et de connaître tous les auteurs dont il parle, il ne nous est pas vraiment possible de comprendre où est l'humour.
D'accord, Bech, d'un âge assez certain, aime les jolies jeunes femmes américaines, aux dents blanches, aux chevelures généreuses et soignées, ainsi que leurs longues jambes fuselées. Moi aussi, mais elles ne font bien souvent que traverser son champ de vision, le temps qu’il admire leurs démarches souples et déliées comme si elles marchaient sur l'eau.
Après soixante-neuf pages à me demander quand il se passerait vraiment quelque chose, quand Bech allait un peu s'animer, j'ai fini par abandonner… Je ne connais donc pas les trois dernières nouvelles et peut-être ai-je raté quelque chose.
Un jour, peut-être, je vais tenter un Updike d'une précédente fournée. Un homme qui a obtenu le Pulitzer, le National Book Award, l’American Award, le Médicis, devrait être beaucoup de choses, mais pas mauvais !