Taxi pour un ange
de Tony Cossu

critiqué par Carmen, le 17 mai 2011
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Délinquance et sens de l'honneur
Au Mexique, des braqueurs entrés dans la délinquance à cause d'une trop grande pauvreté et d'une société gangrenée, s'opposent à des flics véreux et souvent pas très malins. Mais plus qu'une histoire de gendarmes et de voleurs, l'auteur nous raconte une grande histoire d'amour entre un gangster grand seigneur et une adorable petite orpheline, craquante à souhait!
Tony Cossu, depuis sa cellule dont il sortira bientôt, dit de Nando, son héros, le caïd au grand cœur, que "c'est quelqu'un qui réfléchit, un garçon sérieux qui a le sens de la famille, avec lequel il partage un certain nombre de valeurs, dont le sens de l'amitié. Il marche droit, à sa manière." Portrait flatteur pour ce personnage qui, après tout, est d'abord un gangster poursuivi par la justice pour de nombreux braquages et impliqué dans le trafic de drogue!
Ici, les voyous sont sympathiques et les flics, forcément corrompus, le sont beaucoup moins. On arrive donc à souhaiter voir les premiers échapper aux seconds! On se laisse emporter par les aventures de Nando et de sa bande, mais, peut-être influencée par un sens de la morale un peu trop strict, je n'ai pu dissocier l'écrivain-gangster de ses héros et adhérer complètement à ce récit qui semble mêler fiction-conte de fée moderne et biographie! J'ai du mal à admettre ses excuses : "Vous savez, je serais né dans un milieu bourgeois, j’aurais sûrement fait autre chose. J’aurais pu être un super dentiste ou un super chirurgien. Mais je suis né en pleine guerre dans un champ de ruines et j’ai suivi un autre chemin." D'autres que lui sont nés à la Belle-de-Mai, en 1940 et tous n'ont pas suivi la voie du grand banditisme...