Résidence des Etoiles
de Angelo Rinaldi

critiqué par Carmen, le 17 mai 2011
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Bouillonnements .... sans bulles!
L'intention de l'auteur est sans doute de nous faire prendre conscience des méandres de la pensée de son personnage sur le chemin, dans son ancien quartier, qui doit le mener chez un chirurgien.
Les admirateurs d'Angelo Rinaldo trouvent dans cette Résidence la légèreté des bulles de champagne ou le plaisir des manèges dans les fêtes foraines... les unes comme les autres m'étourdissent et me soûlent. Les quelques heures passées à suivre Marc-Antoine dans son périple m'ont été souvent pénibles, je n'ai pu l'accompagner d'un pas léger et souriant, au contraire il m'a fallu me concentrer sur les mots et poursuivre sans cesse mes efforts pour ne pas me perdre au milieu de ces très, très longues phrases où l'auteur multiplie les digressions, les virgules et les subordonnées :
" A force de bouillonnements, l'eau de la marmite, soulevant le couvercle, avait éteint la flamme du gaz et, à une seconde près, l'oncle Jean, qui s'en retournait du dépôt de remonte où il avait curé les sabots de ses juments avant de les badigeonner de vernis d'Anvers, provoquait une explosion, son premier soin, sur le seuil de la porte, étant toujours d'allumer un cigarillo avec un briquet d'une flamme à ne pas étonner sur le tombeau du Soldat inconnu, sous l'Arc de Triomphe, et dont le capuchon avait un claquement de pétard quand on le refermait, mais l'odeur avait retenu son geste. "
Si vous ressentez l'émotion ou la poésie pétillante véhiculées par cette phrase, vous adorerez ce roman, (je n'ai eu aucun mal à la sélectionner pour illustrer mon propos, le livre fourmille de passages du même style), sinon évitez-le.