Saigon la rouge
de Jacques de Miribel

critiqué par Yeaker, le 11 mai 2011
(Blace (69) - 50 ans)


La note:  étoiles
au coeur du Vietnam colonial
Ce roman passionnant, au style souvent impeccable, nous plonge dans le Viêt-Nam de la seconde guerre mondiale.

Le personnage principal est un commissaire de police face à une situation inextricable.
La colonie, après un moment de flottement a pris fait et cause pour le Maréchal. Le Japon menaçant, sous couvert de collaboration, s’implante militairement dans la colonie tout en soutenant les nationalistes vietnamiens afin de déstabiliser les autorités françaises.
Notre commissaire, gaulliste et amoureux d’une jeune communiste vietnamienne doit choisir entre une résistance ouverte et éphémère ou une résistance anonyme au sein de l’administration coloniale qu’il ne supporte plus. Il choisi cette deuxième voie et protège tant que possible la population des exactions de ses collègues et des forces japonaises.

Nous suivons ainsi le déroulement de la guerre avec la prise de contrôle japonaise de la colonie en 1945 et l’incarcération des forces françaises avec les mauvais traitements qui vont avec. L’arrivée des alliés redonnera le pouvoir aux français ; Préambule à trente ans de guerre.
Un beau roman, qui nous replonge dans notre histoire volontairement occultée.
Cependant j'ai eu l'impression que l’auteur, par crainte des longueurs, a coupé régulièrement dans son texte. Je regrette le manque de descriptions des paysages ou des personnages. Des colons et de leurs travers nous ne saurons presque rien si ce n’est la brutalité des policiers.

A découvrir.

Bonne lecture