Brindezingue
de Patrick Delahais

critiqué par CC.RIDER, le 8 mai 2011
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Les mésaventures de trois piliers de comptoirs
Théo Klent, un chômeur professionnel, André le patron du café « Le Petit Marcel » et Youri, un ancien légionnaire peu enclin au compromis se retrouvent chaque jour pour écluser consciencieusement ballons de rouge ou bocks de bière. Un jour, leur quiétude éthylique est perturbée par l’assassinat d’une vieille habituée des lieux que Théo retrouve la tête explosée par un aspirateur. Pour lancer son enquête, le commissaire Valentini, fervent adapte des méthodes musclées, implique Théo en déclarant à la presse qu’il a rencontré le tueur. Et pendant ce temps, la capitale est mise à feu et à sang en raison d’une série d’attentats à la bonbonne de gaz truffée de clous…
Polar noir mettant en scène trois pochetrons dans un décor de vieux Paris à la Audiard, "Brindezingue" ne brille pas par l’originalité de son intrigue ni par la complexité de son énigme policière aussi improbable que controuvée, mais par son style truffé d’argot dans la veine des Dard, Simonin ou Boudard, type titi parisien, accompagné d’une dérision très contemporaine et par une brochette de personnages sympathiques à force d’être caricaturaux. On ne s’ennuie pas une seconde à lire cette pochade et à suivre les mésaventures de ces trois ivrognes.