Les Sept-Eglises
de Miloš Urban

critiqué par Aliénor, le 3 mai 2011
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Prague éternelle
Etrange personnage que ce K, ancien étudiant en histoire médiévale devenu policier après avoir abandonné ses études. Un abandon dû au fait que seule l'intéresse la vie des gens ordinaires de l'époque, point de vue que ne partagent bien sûr pas ses professeurs.
Mais K n'est pas meilleur dans ce métier que dans ses études, puisque la femme qu'il est chargé de protéger est retrouvée pendue. Il est alors licencié, même si l'enquête conclut à un suicide.
Pourtant, le chef de la police le rappelle un matin, et le charge d'une mission auprès d'un homme aussi imposant que mystérieux, le chevalier Gmünd. K ne comprend tout d'abord pas pourquoi ce chevalier a demandé expressément sa présence auprès de lui, mais il découvrira petit à petit ses raisons, au fil d'une bien curieuse intrigue dont je ne dirai rien de plus.

Une intrigue qui nous plonge au coeur de la magique ville de Prague, principale héroïne de ce roman. La Prague du Moyen-Age, mais également celle de la période soviétique. Alors bien sûr, c'est un atout que de la connaître lorsque l'on se plonge dans cette histoire qui ressuscite le genre gothique. Et je comprends certaines des critiques qui disent que les citations de noms de rues sont excessives et noient le lecteur. Peut-être effectivement n'était-il pas utile d'entrer à ce point dans le détail pour dérouler cette intrigue, mais j'y ai vu une déclaration d'amour à cette ville qui m'a tant séduite. Ce qui a suffi à me faire apprécier ce roman, et c'est avec plaisir que j'ai suivi les pas de K et du chevalier Gmünd. Mais sans doute n'ai-je pas abordé cette lecture avec la plus grande objectivité...