Le Pacte rouge
de Olivier Descosse

critiqué par Bookivore, le 27 avril 2011
(MENUCOURT - 41 ans)


La note:  étoiles
Cabrera, troisième
Après le remarquable "Le Couloir De La Pieuvre" et le non moins remarquable "Miroir De Sang", Olivier Descosse, en 2005, nous offre le troisième (et dernier) volet de ce que l'on appelle désormais la trilogie Cabrera : "Le Pacte Rouge".

Roman le plus épais de la trilogie (600 pages en poche), "Le Pacte Rouge" permet de retrouver, pour une dernière fois (du moins, pour le moment, car, sait-on jamais, peut-être que Descosse, un jour, nous refera un thriller avec ce personnage - j'aimerais bien !), le personnage du lieutenant de police (de la Brigade Anti-Criminalité, la BAC) marseillais Paul Cabrera. Ses allures de loubard, son perfecto, ses cheveux longs, sa moto, son passé de boxeur, son caractère bien trempé, son air de 'venez pas me faire ch...', ses origines siciliennes, et, on imagine, son accent marseillais.

Ici, ça démarre étonnamment, avec un attentat à la bombe contre un bâtiment de la Perception, à Marseille. Trois pompiers, et parmi eux, Fabio, oncle de Cabrera, décèdent durant les secours. Cabrera est mandaté, par le juge Lionel Van Bruge (une pointure), de l'affaire, alors que ce n'est pas du tout son genre d'enquêtes. Un juge d'instruction, Marc Reichman, est aussi mandaté par LVB (surnom de Van Bruge) pour éclaircir certains points louches.
Pendant que Reichman se rend à Londres pour l'affaire, Cabrera, aidé par la suite d'Angela, sa cousine et fille de Fabio, passe de Bastia à Palerme, pour une affaire assez louche, qui cache pas mal de choses, et mélange complots et mafia. On soupçonne, dans un premier temps, les nationalistes de Corse, mais en fait, si c'était en Sicile que la clé de l'affaire se trouvait ?

Une enquête très réussie, ce qui n'empêche pas le roman d'être, selon moi, le moins grandiose de la trilogie. C'est cependant un thriller remarquable, rempli de suspense, ça se lit avec fébrilité, 600 pages durant. Un très bon cru, donc !
Dynamique 8 étoiles

Dans la lignée des deux précédents, Olivier Descosse propose une œuvre dynamique, rythmée et composée de chapitres courts invitant sans cesse le lecteur à tourner les pages.
Dans la première partie l'auteur partage son récit sur plusieurs fronts en fonction des investigations des principaux personnages, puis réunit habilement les éléments d'enquête dans la seconde.
Malgré quelques passages attendus, le dernier tome de la trilogie se lit agréablement mais reste inférieur à "Miroir de sang" de loin le plus passionnant.

Tout commence par un attentat à l'explosif visant un bâtiment administratif de Marseille. Après quelques investigations, la piste mafieuse s'impose après que Paul Cabrera, lieutenant à la BAC a été mis sur le coup et écumé les bas-fonds. Celui-ci est d'autant plus motivé que son oncle a perdu la vie suite aux conséquences directes de l'attentat.

Ayor - - 51 ans - 29 mai 2014